Jeudi 01.12
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des bus chargés à bloc, les passagers sont même dehors : ) |
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le premier baobab |
L’entrée du Mali à Diboli se fait aussi facilement, une centaine de camions devant nous qu’on peut heureusement contourner par une piste. Je paie cash les visas, soit 15000 CFA par personne pour un mois, sans devoir donner ni photos ni formulaires et ça prend 5 minutes seulement (à Dakar on aurait payé plus cher). Les formalités finies, il est 18h et on préfère s’arrêter à l’hôtel qui est juste avant la douane. Le repas du soir à l’hôtel : poisson frites (le cuisinier coupe les oignons à même la table de cuisine mais qu’est ce qu’ils sont bons, je demande la recette, forcément y’a du bouillon Maggi poulet mais je le sais après coup. Malheureusement ils mettent du bouillon maggi ou jumbo dans quasiment tout ce qu’ils cuisinent, autant au Sénégal qu’au Mali.
Vendredi 2 décembre
On se rend à Kayes et là ça fait du bien de s’arrêter à l’hôtel même si c’est cher. On teste un premier hôtel la Case Ronde qui est assez obscure et qui nous fait passer par les ruelles du marché, Chuck vous dira plus jamais ; ) car on passe entre les stands et sans rayures.
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à l'hôtel Khasso, tv time |
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vue depuis l'hôtel sur les cultures locales et le fleuve |
On choisit l’hôtel Khasso qui est à 5 minutes à pied du marché, il fait face au fleuve, les chambres sont dans des petits bungalows, il y a la tv et l’eau chaude solaire, que demander de plus, peux être internet. Le soir il y a un concert d’un groupe local au night club de l’hôtel qui se trouve être à 20mètre de notre chambre, ça tombe bien sauf qu’on est trop fatigué, de toute manière on peut suivre le concert depuis le lit.
Samedi 3 décembre
Le petit déjeuner est inclus mais pas très excitant : sachet de nescafé, lait en poudre, baguette et confiture, heureusement on a ce qu’il faut pour remplacer/compléter. Je ne l’ai pas mentionné jusqu’à présent mais qu’est-ce qu’on est content d’avoir fait un stock de provision qui malheureusement diminue. Pour ceux qui comme nous aime une alimentation saine et la plus naturelle possible, je ferai un petit listing sur une page à part pour dire ce qui est pratique à prendre, ce qu’on trouve on pas sur la route.
Petit tour au marché obligé, on en profite pour acheter du tissu moustiquaire au mètre pour le van car on ne veut plus se faire manger. Le vendeur essaie de nous la faire payer le double mais heureusement qu’on savait que c’est 500 CFA le mètre (enfin j’espère). Après c’est simple il suffit de marcher 50 mètre pour aller au couturier qui est installé sur le trottoir. Bon malgré qu’il parle français, on fait bien d’expliquer quatre fois ce qu’on veut, d’y ajouter un dessin et surtout de rester à côté sinon à la place de deux rideaux on aurait eu 4 morceaux pour des fenêtres.
Pour le marché, on commence à prendre l’habitude, on ne connaît pas encore tous les prix mais on essaie d’avoir plein de monnaie et au lieu de demander le prix, on donne une pièce de 200 ou 500 CFA à la vendeuse en lui disant « je veux pour 500 CFA…. » On remplit le sac de banane plantain, beurre d’arachide…pas de carottes, elles viennent de France.
Dimanche 4 décembre
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La Toubab qui cuisine, un vrai spectacle pour eux |
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vue du van |
Direction les chutes du Félou, à 17 km de piste de Kayes. En sortant de Kayes, un Mr en mobylette se tient la comme par hasard, il est « guide » aux chutes. Il nous dit qu’il faut payer pour les chutes, on l’ignore et on a bien raison car personne nous réclame quoi que ce soit. On se gare sous les manguiers, au bord du fleuve, il fait frais mais on n’est pas tout seul. Les enfants viennent en groupe de 5 ou 10, se postent à 1 mètre et nous observent comme si on était une télévision. Ca va 5 minutes mais c’est vite désagréable surtout que quand on arrive enfin à les faire partir c’est un autre groupe qui arrive. On essaie d’expliquer gentiment qu’on aimerait être tranquille, qu’on n’aime pas être observé de la sorte, ils disent oui de la tête mais ne bougent pas, alors on fait signe de la main de partir, toujours rien, on doit malheureusement s’énerver à chaque fois et la du coup ça marche. On ne demanderait pas mieux de communiquer ou rigoler mais les seuls deux mots qu’ils connaissent c’est « Toubab cadeau » et nous n’avons pas envie de véhiculer l’image du blanc Père Noël.
Lundi 5 décembre
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aux chutes de Gouina |
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Nos moindres fait et gestes semblent passionner les enfants qui viennent, reviennent…L’endroit est en partie magnifique sauf que les chinois construisent un barrage ce qui a considérablement modifié le paysage. Nous faisons un petit tour pour admirer les roches sculptées par l’eau : impressionnant.
Mardi 6 décembre
Notre but c’est les chutes de Gouina, environ 24 km de Diamou sauf que….la route, ou plutôt la piste/chemin est adaptée à un VTT ou à un véhicule tout terrain donc on fait demi-tour. On s’arrête au village de Takoutala qui est juste après le panneau qui indique les chutes. On met environ une heure à trouver notre voie au campement touristique (qui est seulement à un km de la route principale) car le dilemme est toujours le même : par où passer sans risquer de s’ensabler ou d’abîmer la voiture. Le campement en vaut la peine, il est composé de trois cases traditionnelles avec vue et accès au fleuve et situé à environ 10 minutes de marche du village ce qui nous assure calme et tranquilité. Les cases sont à 2500CFA la nuit mais nous on prend l’option parking uniquement. La vue est magnifique, l’eau ne stagnant pas on peut sans problème se baigner et faire nos petites lessives. Pour nous c’est un camping de luxe.
Nous faisons la connaissance d’une compatriote qui vient régulièrement au village car l’association dont elle fait partie a créé et soutient un dispensaire ainsi que le jardin des femmes. Ça me fait plaisir de voir un projet cohérent qui tourne toujours. Nous avons des discussions très enrichissantes sur la vie au village que je ne détaillerai pas car cela leur appartient. Il n’a pas ou peu plus cette année et les récoles sont mauvaises ; ici les gens mangent essentiellement du mil et des arachides avec de temps en temps un morceau de viande. Les sauces qui accompagnent le mil ou le riz sont à base d’arachide ou de feuilles d’haricots.
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La route est en construction alors on doit faire preuve de bcp de patience |
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Au bord du fleuve, à 200m de notre van |
Mercredi 7 décembre
Ah que ça fait du bien de passer une journée à rien faire et surtout sans se faire observer : )
Jeudi 8 décembre
On visite le village ainsi que la case de notre compatriote. Le village est entièrement composé de maisons traditionnelles, en terre. Les toits doivent être refaits chaque année, ils sont posés comme un chapeau et ne sont donc pas fixes.
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Vue du campemant |
Le soir on se régale avec un plat traditionnel préparé par Fanta, du couscous de mil avec la fameuse sauce verte composé de feuilles d’haricots et d’arachides.
On est vraiment content d’avoir pu se ressourcer quelques jours dans ce village.
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Toujours au campement |
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coucher de soleil |
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initiation au fingerskate |
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Visite de la case de notre compatriote |
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Tout les villages sont en terre |
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Le fameux pont |
Vendredi 9 décembre
On nous dit que la route jusqu’à Bamako est «plutôt bonne » alors plutôt que de remonter vers Kayes pour prendre la nationale on se dirige vers Bafoulabé par la petite route sauf que cette route est certainement bonne pour les tout terrains mais pas pour nous !!! A Bafoulabé il faut prendre le Bac pour traverser le fleuve car il n’y a pas de pont. Le bac arrive, les voitures descendent et il repart vide, sans nous ?? Il revient 10 minutes plus tard avec d’autres voitures, pourquoi est-il parti à vide sans nous ? Pas logique pour nous mais bon des fois il ne faut pas chercher à comprendre. Heureusement un enfant me dit que le prix est de 3000 CFA car à bord ils veulent nous faire payer 7500 CFA. On n’est pas au bout de nos peines car il faut rejoindre Mahina, à 5 minutes de Bafoulabé …le problème est qu’il faut à nouveau traverser le fleuve et que le seul pont est un très vétuste pont destiné au train uniquement. Evidemment on est en Afrique, rien n’est impossible, on peut rouler dessus moyennant un coût de 1500 CFA et surtout faire attention à comment on place les roues pour ne pas risquer de faire un trou dans les plaques de fer…on est content d’arriver de l’autre côté : )
On s’arrête dans un village sur la route et là, ça recommence, on se fait encercler par les enfants qui nous observent et ne se lassent pas de nous observer sauf quand ils aperçoivent des hippopotames dans le fleuve. On prend sur nous, on les laisse nous regarder pendant 15 minutes puis on essaie par tous les moyens de leur faire comprendre que ça n’est pas agréable d’être observé de la sorte mais rien à faire, ils restent plantés devant nous. Alors on se met à les prendre en photos du coup.