samedi 17 décembre 2011

Mali toujours

Mercredi 14 décembre
Campement à Siby
 On a passé la nuit à Siby dans un campement vraiment typique, à l'entrée du village, à côté du resto la Calebasse, campement chez Daouda. Il s'agit de plusieurs case typique en terre entourée d'un petit mur qui nous donne l'impression d'être chez nous, à 2500 CFA par nuit. Le seul inconvénient, pas mal de poussière, surtout quand le vend   se lève.
Bon ça fait un moment que j'essaie de fermer les yeux sur le fait que tout est plein de poussière, la terre étant rouge, elle a l'avantage et l'inconvénient de se voir sur tout : ). Je pense aux habitants et je me dis soit la saison sèche et beaucoup de poussière ou alors la saison des pluies et c'est la boue...du coup je comprends qu'il apprécie le goudron.
Colline autour de Siby

Siby, rue principale

Jeudi 15 décembre
Petit tour depuis Siby vers la base nautique au bord du fleuve Niger, environ 25 km de piste depuis Siby; cela dit ça en vaut la peine. L'eau stagne un peu donc dans le doute on préfère ne pas sa baigner vu le problème de bilharziose dans beaucoup de cours d'eau en Afrique.

vendredi 15 décembre
Marché à Bamako, on rentabilise, sur la tête, sur le dos

Et oui les cubes Maggis sont malheureusement partout

Vente de mobilier " de rue"

A Bamako
Départ pour le sud en repassant par Bamako. Evidemment il s'agit de la capitale avec beaucoup de traffic, des grands boulevards et pleins de choses à acheter dans la rue. On peux acheter des canapés ou des lits : ) et bien sûr des stands de nourriture à tout les coins de rue.

A la sortie de Bamako on s'arrête dans une station de gaz pour recharger notre bouteille campingaz, aucun problème, 1000 CFA pour une bouteille de 3kg, on ne se ruine pas.






















Boulevard à Bamako

On décide de s'arrêter à Bougouni. Chuck, en cherchant du pain, fait la rencontre d'un jeune homme qui nous propose de venir chez lui. Ça nous arrange car dans les villes c'est moins facile de trouver un coin nature au calme. Du coup on nous fait de la place dans la cour, on nous offre des arachides et on a la visite de tout les petits voisins qui manifeste beaucoup d'intérêt et au fingerskate de Chuck tout le monde participe. La maman prépare du savon noir de façon artisanale dans la cour, à base d'huile de coton et de soude, l'odeur est très forte.
Fabrication de savon noir


Ah oui j'oubliais de dire à quel point on est fasciné par le surchargement des véhicules ici, même les vélos. Voici des photos et encore c'est pas les plus impressionnantes.


Samedi 16 décembre
La douche pour famille nombreuse
Petite halte à Sikasso, à 50km du Burkina Faso. On choisit l'hôtel Mamellan qu'on nous a recommandé et qui est situé à 5 min du marché. Les chambres sont très simple pour le prix mais il y a un joli jardin et une salle de bain immense avec une douche familiale : ) :)
Le paysage est ici plus verdoyant et on se réjouit de voir les étals des marchands: ananas et avocat (enfin : ), haricot vert et navet, légumes à profusion. Bon toujours pareil, plein de légumes mais impossible de les voir cuisinés au restaurant où au mieux il y aura un bout de feuille de chou dans l'assiette. D'ailleurs en matière de légumes, on trouve principalement du chou, des tomates, oignons, concombre, salade verte (ça m'a étonné vu le climat), aubergine, différentes sortes de racines et les bananes plantain. Vu les repas servis au resto on est ravi de pouvoir cuisiner et manger des salades de chou...tout les jours.

Un petit tour au marché nous permet de réparer  une sandale de Malachi pour...0,7 centimes d'euros : )

mardi 13 décembre 2011

Mali, la suite

Dimanche 11 décembre
A l'auberge Tamana

Ah qu'on apprécie le goudron, du coup Bamako n'est pas loin, on y arrive en début d'après-midi. Grâce au Lonely Planet West Africa bien pratique, on file directement vers le quartier de l'hippodrome, en dehors du centre, vers l'auberge Tamana. A nouveau une auberge assez chère mais très jolie, un beau jardin, des belles décorations maliennes dans les chambres.

Lundi 12 décembre
Oh que j'ai bien fait d'appeler l'ambassade du Burkina faso, en raison de la fête d'indépendance, l'ambassade n'ouvrira que demain du coup voilà l'excuse de profiter d'une journée à l'hôtel. Bon finalement pleins de choses à faire qui prennent bcp, bcp, de temps  comme tout ici : ) 
Un petit saut dans un supermarché bien fourni, on est ravi de parcourir les rayons: confiture de goyave locale, sirop malien, miel malien, farine de mil sans gluten....après les épiceries de campagne, on hallucine sur le choix : ) il y a même des produits bio français mais à un prix français donc non. 

Après la mission: aller à la poste centrale, en taxi bien sûr (1000 CFA) jusqu'au centre car vu le trafic et la manière de circuler, on préfère laisser notre VW au parking de l'hôtel. Bon ça tombe bien, quand j'arrive au guichet des timbres il n'y a pas grand monde car il faut de la patience, la balance pour les lettre ne marche pas alors il faut changer la pile, ensuite le montant pour l'affranchissement vers la France, 1685 CFA demande bcp de calcul à la dame pour savoir combien et quels timbres me donner, du coup elle m'en donne bcp plus que le montant. Après car c'est pas fini, elle n'a pas la monnaie, enfin je résume mais j'ai du rester au guichet au moins 10 minutes.Je ne me lasse pas d'admirer les dames et leurs tenues, quasiment toutes sont habillées avec les tissus traditionnels, pleins de couleurs, le foulard assorti sur la tête, elles sont tellement élégantes, j'aimerais les photographier mais je n'ose pas.

Dans une rue de Bamako
Vu le monde et notre fatigue on ne traîne pas plus, on a déjà passé presque une heure à la poste car j'ai du retourner au guichet pour d'autres timbres. On est souvent fatigué, tout simplement je pense car on est tout le temps sur la route, tout est toujours nouveau alors on est content de se retrouver dans un bel hôtel quand on est en ville.

Le soir je cherche un restaurant avec des plats végétariens mais c'est compliqué alors on va à la cantine ivoirienne au coin de la rue. Et comme toujours quand je pense que tout est clair, c'est pas le cas. On commande 2 plats poisson riz et poisson attiéké. On reçoit le premier plat, puis pendant 20 min plus rien....je retourne en cuisine..."c'est bientôt prêt le riz"? "Ah non, on l'a pas mis sur le feu encore"....ah bon ils pensaient peux être qu'on allait passer une heure au resto. Du coup on laisse tomber le riz et on prend du fufu, et là ça va plus vite. Je dois dire qu'habituellement il ne faut pas attendre si on mange local, les plats sont déjà cuits et on nous sert rapidement sauf ce soir. 

mardi 13 décembre
Pas de chance l'ambassade du Burkina Faso qui était dans le quartier où nous sommes à déménagé à 8km, ACI 2000. Moyennant 5000 CFA de plus, la dame de l'ambassade nous propose de nous les faire tout de suite pour éviter de revenir pour 15h...tout de suite......une heure plus tard on les a. Le visa pour le Burkina est cher, 47000 CFA pour 90 jours.
Direction Siby, 60 km à l'ouest de Bamako pour retrouver la campagne et l'air pur mais poussiéreux.




lundi 12 décembre 2011

Le Mali

Jeudi 01.12
des bus chargés à bloc, les passagers sont même dehors : )

le premier baobab
L’entrée du Mali à Diboli se fait aussi facilement, une centaine de camions devant nous qu’on peut heureusement contourner par une piste. Je paie cash les visas, soit 15000 CFA par personne pour un mois, sans devoir donner ni photos ni formulaires et ça prend 5 minutes seulement (à Dakar on aurait payé plus cher). Les formalités finies, il est 18h et on préfère s’arrêter à l’hôtel qui est juste avant la douane. Le repas du soir à l’hôtel : poisson frites (le cuisinier coupe les oignons à même la table de cuisine  mais qu’est ce qu’ils sont bons, je demande la recette, forcément y’a du bouillon Maggi poulet mais je le sais après coup. Malheureusement ils mettent du bouillon maggi ou jumbo dans quasiment tout ce qu’ils cuisinent, autant au Sénégal qu’au Mali.

Vendredi 2 décembre
On se rend à Kayes et là ça fait du bien de s’arrêter à l’hôtel même si c’est cher. On teste un premier hôtel la Case Ronde qui est assez obscure et qui nous fait passer par les ruelles du marché, Chuck vous dira plus jamais ; ) car on passe entre les stands et sans rayures.
à l'hôtel Khasso, tv time

vue depuis l'hôtel sur les cultures locales et le fleuve
On choisit l’hôtel Khasso qui est à 5 minutes à pied du marché, il fait face au fleuve, les chambres sont dans des petits bungalows, il y a la tv et l’eau chaude solaire, que demander de plus, peux être internet. Le soir il y a un concert d’un groupe local au night club de l’hôtel qui se trouve être à 20mètre de notre chambre, ça tombe bien sauf qu’on est trop fatigué, de toute manière on peut suivre le concert depuis le lit.

Samedi 3 décembre
Le petit déjeuner est inclus mais pas très excitant : sachet de nescafé, lait en poudre, baguette et confiture, heureusement on a ce qu’il faut pour remplacer/compléter. Je ne l’ai pas mentionné jusqu’à présent mais qu’est-ce qu’on est content d’avoir fait un stock de provision qui malheureusement diminue. Pour ceux qui comme nous aime une alimentation saine et la plus naturelle possible, je ferai un petit listing sur une page à part pour dire ce qui est pratique à prendre, ce qu’on trouve on pas sur la route.
Petit tour au marché obligé, on en profite pour acheter du tissu moustiquaire au mètre pour le van car on ne veut plus se faire manger. Le vendeur essaie de nous la faire payer le double mais heureusement qu’on savait que c’est 500 CFA le mètre (enfin j’espère). Après c’est simple il suffit de marcher 50 mètre pour aller au couturier qui est installé sur le trottoir. Bon malgré qu’il parle français, on fait bien d’expliquer quatre fois ce qu’on veut, d’y ajouter un dessin et surtout de rester à côté sinon à la place de deux rideaux on aurait eu 4 morceaux pour des fenêtres.

Pour le marché, on commence à prendre l’habitude, on ne connaît pas encore tous les prix mais on essaie d’avoir plein de monnaie et au lieu de demander le prix, on donne une pièce de 200 ou 500 CFA à la vendeuse en lui disant « je veux pour 500 CFA…. » On remplit le sac de banane plantain, beurre d’arachide…pas de carottes, elles viennent de France.

Dimanche  4 décembre
La Toubab qui cuisine, un vrai spectacle pour eux
vue du van
Direction les chutes du Félou, à 17 km de piste de Kayes. En sortant de Kayes, un Mr en mobylette se tient la comme par hasard, il est « guide » aux chutes. Il nous dit qu’il faut payer pour les chutes, on l’ignore et on a bien raison  car personne nous réclame quoi que ce soit. On se gare sous les manguiers, au bord du fleuve, il fait frais mais on n’est pas tout seul. Les enfants viennent en groupe de 5 ou 10, se postent à 1 mètre et nous observent comme si on était une télévision. Ca va 5 minutes mais c’est vite désagréable surtout que quand on arrive enfin à les faire partir c’est un autre groupe qui arrive. On essaie d’expliquer gentiment qu’on aimerait être tranquille, qu’on n’aime pas être observé de la sorte, ils disent oui de la tête mais ne bougent pas, alors on fait signe de la main de partir, toujours rien, on doit malheureusement s’énerver à chaque fois et la du coup ça marche. On ne demanderait pas mieux de communiquer ou rigoler mais les seuls deux mots qu’ils connaissent c’est « Toubab cadeau » et nous n’avons  pas envie de véhiculer l’image du blanc Père Noël.
           
Lundi 5 décembre

aux chutes de Gouina





Nos moindres fait et gestes semblent passionner les enfants qui viennent, reviennent…L’endroit est en partie magnifique sauf que les chinois construisent un barrage ce qui a considérablement modifié le paysage. Nous faisons un petit tour pour admirer les roches sculptées par l’eau : impressionnant.


Mardi 6 décembre
Notre but c’est les chutes de Gouina, environ 24 km de Diamou sauf que….la route, ou plutôt la piste/chemin est adaptée à un VTT ou à un véhicule tout terrain donc on fait demi-tour. On s’arrête au village de Takoutala qui est juste après le panneau qui indique les chutes. On met environ une heure à trouver notre voie au campement touristique (qui est seulement à un km de la route principale) car le dilemme est toujours le même :  par où passer sans risquer de s’ensabler ou d’abîmer la voiture. Le campement en vaut la peine, il est composé de trois cases traditionnelles avec vue et accès au fleuve et situé à environ 10 minutes de marche du village ce qui nous assure calme et tranquilité. Les cases sont à 2500CFA la nuit mais nous on prend l’option parking uniquement. La vue est magnifique, l’eau ne stagnant pas on peut sans problème se baigner et faire nos petites lessives. Pour nous c’est un camping de luxe.

Nous faisons la connaissance d’une compatriote qui vient régulièrement au village car l’association dont elle fait partie a créé et soutient un dispensaire ainsi que le jardin des femmes. Ça me fait plaisir de voir un projet cohérent qui tourne toujours. Nous avons des discussions très enrichissantes sur la vie au village que je ne détaillerai pas car cela leur appartient. Il n’a pas ou peu plus cette année et les récoles sont mauvaises ; ici les gens mangent essentiellement du mil et des arachides avec de temps en temps un morceau de viande. Les sauces qui accompagnent le mil ou le riz sont à base d’arachide ou de feuilles d’haricots.
La route est en construction alors on doit faire preuve de bcp de patience


Au bord du fleuve, à 200m de notre van
Mercredi 7 décembre
Ah que ça fait du bien de passer une journée à rien faire et surtout sans se faire observer : )

Jeudi 8 décembre
On visite le village ainsi que la case de notre compatriote. Le village est entièrement composé de maisons traditionnelles, en terre. Les toits doivent être refaits chaque année, ils sont posés comme un chapeau et ne sont donc pas fixes.
Vue du campemant

Le soir on se régale avec un plat traditionnel préparé par Fanta, du couscous de mil avec la fameuse sauce verte composé de feuilles d’haricots et d’arachides.

On est vraiment content d’avoir pu se ressourcer quelques jours dans ce village.








Toujours au campement
coucher de soleil

initiation au fingerskate

Visite de la case de notre compatriote

Tout les villages sont en terre































Le fameux pont
 Vendredi 9 décembre

On nous dit que la route jusqu’à Bamako est «plutôt bonne » alors plutôt que de remonter vers Kayes pour prendre la nationale on se dirige vers Bafoulabé par la petite route sauf que cette route est certainement bonne pour les tout terrains mais pas pour nous !!!  A Bafoulabé il faut prendre le Bac pour traverser le fleuve car il n’y a pas de pont. Le bac arrive, les voitures descendent et il repart vide, sans nous ?? Il revient 10 minutes plus tard avec d’autres voitures, pourquoi est-il parti à vide sans nous ? Pas logique pour nous mais bon des fois il ne faut pas chercher à comprendre. Heureusement un enfant me dit que le prix est de 3000 CFA car à bord ils veulent nous faire payer 7500 CFA. On n’est pas au bout de nos peines car il faut rejoindre  Mahina, à 5 minutes de Bafoulabé …le problème est qu’il faut à nouveau traverser le fleuve et que le seul pont est un très vétuste pont destiné au train uniquement. Evidemment on est en Afrique, rien n’est impossible, on peut rouler dessus moyennant un coût de 1500 CFA et surtout faire attention à comment on place les roues pour ne pas risquer de faire un trou dans les plaques de fer…on est content d’arriver de l’autre côté : )

On s’arrête dans un village sur la route et là, ça recommence, on se fait encercler par les enfants qui nous observent et ne se lassent pas de nous observer sauf quand ils aperçoivent des hippopotames dans le fleuve. On prend sur nous, on les laisse nous regarder pendant 15 minutes puis on essaie par tous les moyens de leur faire comprendre que ça n’est pas agréable d’être observé de la sorte mais rien à faire, ils restent plantés devant nous. Alors on se met à les prendre en photos du coup.

tu m'observe alors moi aussi :)

enfin du goudron
Samedi 10 décembre

Personnellement la pire journée de route pour moi : la piste de Manantali à Tambaga  alterne quelques mètre de goudron troué et de la piste, elle aussi pleine de trous. On a dû mettre au moins trois heures pour faire les 89 km, pauvres amortisseurs. Heureusement  que ma grossesse n’est pas à terme car avec ces secousses…Le pauvre van est plein de poussière  de terre de même que tout ce qui se trouve à l’intérieur.


Au relais touristique de Kita

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Tout à coup à Tambaga c’est le goudron alors on file sur Kita au relais touristique, un hôtel joliment conçu et propre (20000 CFA avec clim et tv). La cour est pleine d'animaux en liberté: oies, dindons, lapins, canard...c'est original et sympa.

dimanche 11 décembre 2011

Sénégal, suite

Mardi 29.12
On reprend la route le long du fleuve Sénégal sur laquelle il ne faut vraiment pas être pressé, notre moyenne entre 30 et 40 km/h car « la nationale » est pleine de trous, le pire que nous ayons vu jusqu’à présent. C’est vraiment épuisant pour le conducteur qui ne peut pas détourner la tête. Nous avions choisi cette route car elle longe le fleuve Sénégal mais depuis la route on ne le voit pas et étant donné que nous avons seulement un laissé passer de 72 h pour  traverser le pays, on a pas trop le temps de traîner.

On fait une halte nocturne à Nyo Pété, dans l’enceinte de la gendarmerie et on se fait manger par les moustiques, surtout Malachi qui malgré ses 5 ans a un visage d’un ado couvert d’acné.

Mercredi 30.12
On fait une pause déjeuner à Ouro Segui, il fait si chaud….si possible il faut éviter d’être en action hors d’un coin frais et à l’ombre entre 12h et 15h ce qui n’est malheureusement pas notre cas quand on roule. Après avoir testé au moins 5 restaurants qui n’ont que de la viande, on se restaure au resto de la gare routière : poisson riz pour changer, c’est très bon mais les légumes me manquent…c’est une énorme portion de riz, un petit morceau de poisson et un ou deux morceaux de légumes.
                                            
Pour la nuit, on s’arrête à Kanel, Amadi Baba Jango (qui habite la cour derrière la dernière boutique Orange à droite en sortant du village) nous propose gratuitement  sa cour. IL n’y a pas d’auberge ici alors on n’hésite pas longtemps. L’ambiance est sympa, une vrai cour africaine, une famille mais une quinzaine d’enfants, les épouses des frères…

Jeudi  01.12
les premiers baobabs
Courage, on en peut plus de cette route pleine de trous, il faut encore rouler jusqu’à la frontière. Heureusement depuis Bakel la route est meilleure. On passe la douane de Kidira assez facilement sauf que le douanier Sénégalais essaie de ne pas montrer qu’il ne sait pas comment remplir le carnet ATA de la voiture, il regarde le carnet en long et en large pendant 10 min. A la police, l’officier sénégalais me reçoit en serviette de bain, c’est plus décontracté que nos précédents passages de frontières. Cette fois on ne nous demande pas de payer pour sortir du pays.

lundi 28 novembre 2011

Le Sénégal

Dimanche 27 novembre
La traversée du fleuve Sénégal prend à peine 5 minutes, après des heures d'attentes nous voici parachuté dans un autre pays.
A peine sorti du bateau, plein de jeunes entourent la voiture (ils veulent tous aider pour le procédures et surtout de l'argent en échange).
Et là tout se passe très vite, on nous dit de nous garer, non pas devant le poste de douane mais derrière le bâtiment...Je préfère rester dans la voiture.
Et à nouveau il faut payer, deux fois 2500 CFA pour le véhicule, 5000 CFA pour la police (on a pas de reçu) et la grosse arnaque...10000 pour le parking qu'on refuse de payer. C'est pas fini, 2000 CFA pour qu'on nous ouvre le parking.

Mais le pire c'est l'annonce qu'on a 48h pour quitter le pays ou alors se rendre au port de Dakar sous 48h toujours pour tamponner le carnet ATA et pouvoir rester jusqu'à 6 mois au Sénégal. Il est 18h, on est fatigué et l'idée de devoir aller à Dakar qui n'est pas sur notre route, ça nous démoralise.


Pour information, il y a tellement de gens qui viennent en Afrique vendre leur voiture d'occasion que ça devient compliqué de rentrer au Sénégal avec une voiture. Le carnet ATA semble obligatoire, on l'a fait pour ça d'ailleurs.


Bon, dépité, on se dirige vers Richard Toll, la ville la plus proche après Rosso, soit environ 30 min et on file vers le Gîte de l'étape, un hôtel bien situé, au calme, au bord du fleuve Sénégal. Même le prix de la chambre ne nous dissuadera pas, la patronne (Martine je crois) devant sentir notre état de fatigue, nous propose gentiment la seule chambre disponible, la Suite : ) pour le tarif d'une simple ( environ 30000 CFA) c'est cher pour nous mais on hésite pas longtemps.


Chambre énorme, propre, wifi, pas de moustique, la piscine, la vue sur le fleuve, oh ouiiiiiiiii
Le jardin du Gîte de l'étape




Lundi 28 novembre
Je dois résoudre le problème de formalité du véhicule, je cherche une téléboutique, il n'y en a pas ou plus...tout le monde quasi a un téléphone portable. Je peux acheter une carte SIM orange à l'épicerie pour seulement 1500 CFA soit dans les 2 euros avec du crédit en plus.


Un repas délicieux dans le resto qui est juste en sortant de l'hôtel, à gauche de la banque CBAO, le reso YA Nguara. On se partage à deux une assiette énorme (600 CFA=0.95 euros) de Thiep Bou Dien, un plat sénégalais composé de poisson, de riz et de légumes. Le plat est très copieux et délicieux.


Bon et la il faut du courage, aller jusqu'à Rosso en transport public...j'avais oublié les bus africains...faut pas être pressé ou avoir de la chance vu qu'il part uniquement quand il est plein, en l’occurrence on attend une heure pour qu'il se remplisse. Mais pas de problème depuis le bus on peux tout acheter, de la menthe, des dattes, de l'eau, des beignets....bon je passe l'état de la route et du minibus.

A la douane j'obtiens une prolongation (je lui dis que je suis enceinte, qu'on ne peux pas faire trop de km....), on a 72 heures pour quitter le pays ou alors il faut aller à Dakar pour une prolongation. 

La Mauritanie


Arrivée en Mauritanie, la fouille recommence. On a une jerricane d'essence, "ah c'est interdit (vu le prix de l'essence on peux comprendre) donnez la pour notre groupe"...Ils essaient toujours d'avoir un petit cadeau mais on ne cède pas, on est content de se débarrasser d'une couverture qui ne sert plus. On a pas prévu de cadeaux sauf quelques crayons de couleurs car d'une certaine manière on ne veux pas cautionner le backshish sauf que tout le long de la route on se dit qu'un sac des nombreux habits enfants d'occasion de notre cave auraient pu servir de cadeaux et d'échange.


Le train le plus long du monde, en Mauritanie
Arrivée en Mauritanie, la fouille recommence. On a une jerricane d'essence, "ah c'est interdit (vu le prix de l'essence on peux comprendre) donnez la pour notre groupe"...Ils essaient toujours d'avoir un petit cadeau mais on ne cède pas, on est content de se débarrasser d'une couverture qui ne sert plus. On a pas prévu de cadeaux sauf quelques crayons de couleurs car d'une certaine manière on ne veux pas cautionner le backshish sauf que tout le long de la route on se dit qu'un sac des nombreux habits enfants d'occasion de notre cave auraient pu servir de cadeaux et d'échange.
On s'arrête à Bou Lanour, petit village dans le désert, à environ 30 km de la frontière. Pour le prix l'auberge n'a vraiment pas le standard marocain, 2000 ougdya soit environ 6 euros pour parquer dans la cour et avoir accès à l'eau et à des WC que je ne préfère pas utiliser. Je ne recommande donc pas particulièrement cette auberge qui s'appelle
El Jebabwi qui où on nous a fait un change à un mauvais taux.
Le parking de l'auberge
La réception

L'auberge

























Jeudi 24 novembre
On profite d'une journée à rien faire, de toute façon pas beaucoup de distractions ici. Je mets 10 min à faire les 300m qui me sépare de l'épicerie, marcher dans le sable c'est éprouvant. Même le pain contient du sable ici. L'après-midi je pars à la recherche du " marché " qu'on m'a indiqué à l'auberge; en fait il s'agit d'une maison "projet lutte contre la famine" avec qqes légumes plus très croquant. Peu importe le choix de légumes, ils sont tous au même prix (350 ugd soit environ 1 euro/kg)
A côté de l'auberge, ambiance Bagdad Café

un peu de sable dans l'oeil peux être



Vendredi 25 novembre
Mauvaise nouvelle, le Mr. qui fait les assurances voiture pour la Mauritanie (obligatoire car ce pays n'est pas compris sur la carte verte) vient de quitter le village pour la capitale, on doit donc retourner sur nos pas soit environ 120 km aller retour pour aller à Nouadibhou. Arrivé à l'entrée de la ville, contrôle de police et la: " pas l'assurance c'est contravention" Chuck va au buro du chef, un peu bcp de patience, du self contrôle et du sitting dans le buro, il ressort sans contravention : ) Il s'agit d'une assurance qu'on peux prendre à la douane mais j'avais l'info comme quoi les tarifs étaient plus avantageux en ville est qu'une tolérance existait pour s'y rendre.
une roulotte gendarmerie : )

La route est très belle...mais longue



On s'arrête pour la nuit dans un village à environ 100km avant Nouakchott: quelques cases, des chèvres, les étoiles et des scorpions qu'on ne verra pas. On ne paie rien. On a demandé au poste de police si on pouvait s'y arrêter. Etant donné les quelques enlèvements d'étrangers en Mauritanie, il y a environ tout les 50, 80 km des contrôles de police où on distribue des fiches de renseignements (détails du véhicules et du passeport) Des fois c'est ridicule il y a deux postes à 300 m d'intervalle mais bon, on se dit que c'est difficile de disparaître dans ces conditions.
Petit cadeau du ciel avant d'aller au lit

Pause pour la nuit

































Samedi 26 novembre
Traversée de Nouakchott la capitale, pas envie de s'arrêter. On s'arrête à Tiguent pour être près de la frontière. Un Mr. nous propose gratuitement une de ses maisons...on se gare devant mais on préfère rester dans nos meubles.
vue de nôtre van, les dunes ne sont pas loin

Malachi fait du tobogan sur les dunes
Petit tour en ville, visite d'une boulangerie où à nouveau le pain lève en 20 min seulement, un pain blanc vraiment pas nourrissant.


Ah j'oubliais, Malachi notre fils adore la Mauritanie, du sable partout, le rêve pour un enfant...


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Le soir les policiers (avertit que des étrangers étaient dans la ville) viennent prendre des infos (chez qui on est, est-ce qu'on le connaît...) et nous disent qu'ils passeront plusieurs fois durant la nuit assurer notre sécurité. Dur de s'endormir, pour le première fois il fait très chaud, les portes sont fermées à cause des moustiques (ici il faut commencer à se méfier du risque de paludisme) On a une moustiquaire à la porte latérale mais pour des raisons de sécurité on ferme les portes la nuit.


Dimanche 27 novembre
On arrive vers 12h à Rosso, la frontière. J'avais lu qu'il faut éviter d'y être entre 12h et 15h (pause de midi) mais voilà...La plupart des papiers sont vites fait "grâce" à un policier qui veux bien sûr un petit cadeau (qu'on a pas) mais...il faut attendre l5h pour que le chef signe le carnet ATA (carnet du véhicule qui garantit sa réimportation en France).


Entre temps on fait l'assurance CDEAO qui couvre les pays de l'Afrique de l'ouest. Heureusement que j'avais une idée des tarifs car le type me proposait le double soit disant qu'il pensait après coup qu'on avait une 16 CV (mais oui...) en fait on a payé 80 euros pour 4 mois (ça comprend le Sénégal, Mali, Burkina, Ghana...)
On a aussi eu le temps de payer diverses taxes (2500ugd la commune, 1000ugd la police, 5000 le bateau)
Vers 16h le chef arrive en jogging, apparemment on a de la chance qu'il soit revenu de sa sieste car des fois ça peux être 17h. 
Le bac, bâteau qui nous conduit de l'autre côté du fleuve, au Sénégal
Et en route pour le Sénégal après 4h d'attente (tout à fait habituel pour nous aux douanes)