jeudi 8 novembre 2012

samedi 27 octobre
Isaiah, bientôt 7 mois


A un mois des éléctions je me demande comment un président "correct" pourrait diminuer la corruption dans ce pays. Elle est tellement ancrée dans le quotidien de tous que je ne vois pas comment cela pourrait changer. Nous ne cautionnons pas ce système et évitons de l'utiliser le plus possible. Il y a des situtations ou c'est difficile d'y échapper, l'autre jour notre voisin ghanéen c'est fait arrêter pour avoir grillé un feu rouge (qu'il n'a pas grillé). Il a du se rendre au "Police station" et payer 40 cedi (17€) pour ne pas être d'avantage embêté. Nous avons pu éviter à plusieurs reprises de payer grâce à de la patience, des blagues et surement nos deux jeunes enfants qui attirent la sympathie.
Dans les démarches administratives, on peux décider de ne pas payer mais on risque fort de faire plusieurs aller retour, "c'est pas prêt" "il manque un papier"... alors qu'un petit billet accélère fortement le processus. Par exemple, le permis de résidence est donné pour un an, renouvelable. Un ami a pu l'avoir pour deux ans à raison d'un billet de 20 euros.
Même dans le domaine de la santé, les petits billets glissés par si par là peuvent aider...nous en avons déjà fait l'expérience. Aujourd'hui, suspectant un cas de malaria, l'un de nous devait se faire tester par prise de sang. Habituellement une simple prise de sang peut prendre des heures selon le lieu choisi (hôpital public, clinique, laboratoire) et la file d'attente. Nous sollicitons souvent nos voisins ghanéens avant d'entreprendre des démarches afin de bénéficier de leurs contacts et expériences. Notre voisin appelle donc un de ses amis qui travaille dans le laboratoire d'une clinique proche de chez nous: ça tombe bien il travaille aujourd'hui. A notre arrivée, on l'appelle et du coup on passe directement au labo sans devoir s'inscrire, payer l'inscription, voir un Dr...La prise de sang faite et le résultat en poche, libre à nous de voir ou non un Dr, de toute façon il nous fait une prescription. On le règle généreusement car au final on a gagné beaucoup de temps et d'argent et comme ça, la prochaine fois, on l'appelle et il s'occupera bien de nous. C'est le principe du pourboire mais en Europe on ne l'utilise pas aussi souvent : )
Chuck, Malachi et Isaiah

samedi 3 novembre

une balançoire en cocotier, "notre plage"

Première réunion parents d'élève/enseignants dans l'école de notre fils Malachi. Nous avons reçu un papier plusieurs jours à l'avance nous invitant à nous y rendre pour 14h précise avec sur le papier un ordre du jour. Evidemment on arrive à l'heure et à notre surprise, un parent, et trois professeurs. La directrice n'est pas là mais les chaises sont déjà placées sous une tente. On commence à s'inquiéter quand un des professeurs se plaint " ah ici en Afrique quand tu dis 14 h les gens arrivent à 16h". La directrice arrivera très élégante un quart d'heure après suivie part d'autres parents, finalement la réunion débute à 14h30 mais en effet des parents arriveront à tout instant, même à 17 h. Il s'agit d'une école privée tenue par une directrice qui tient à fournir un enseignement de qualité, ce n'est surement pas réprésentatif de toutes les écoles ici mais je tiens à décrire cette réunion pour montrer que les Ghanéens peuvent aussi faire preuve d'organisation.
Je n'ai malheureusement pas pris des photos pour montrer à quel point la majorité c'était mise sur son trente et un. Nous avons été très surpris, à notre arrivée, d'être acceuillis par professeur Auntie Rose (tante Rose), en jeans avec un foulard sur la tête et encore plus surpris de la voir dix minutes après métamorphosée avec une coupe de cheveux et une frange très "laquée".
La réunion a débuté par une prière (la majorité du Ghana est chrétienne). La directrice nous a fait part de ses problèmes avec les parents qui ne paient pas ou qui paient en retard. Les frais d'écolage sont de 30 euros par trimestre mais à mi trimestre, bon nombre de parents n'ont pas encore pu régler. Plusieurs parents ont réagi en disant qu'il était important d'investir sur nos enfants afin qu'ils réussissent plus tard et qu'ils pourraient donc s'occuper de nous à leur tour. Un monsieur a justement soulevé le fait que lorsqu'une famille doit organiser des funérailles (la plus grande fête avec le mariage), elle trouve le moyen d'emprunter de l'argent pour acheter de beaux tissus et qu'il fallait donc faire en sorte de pouvoir payer l'école. La directrice souhaite rester flexible quand à l'échéance du paiement car elle trouve dur de devoir renvoyer un enfant en lui disant que son parent n'a pas encore payé.
Nous sommes nombreux à attendre le deuxième uniforme, la couturière semble toujours se réfugier derrière l'excuse qu'il y a des coupures d'éléctricité (quotidiennes en ce moment). Un parent insiste sur l'importance que chaque enfant aie un linge de toilette personnel, il semble que l'école fasse en sorte que l'enfant se débarbouille avant de rentrer.
La directrice insiste sur le fait que le chauffeur de bus n'acceptera plus de prendre les frères et soeurs qui vont dans une autre école ni de servir de taxi pour un parent qui souhaite envoyer des denrées alimentaires à quelqu'un sur la route du bus.
La réalité des parents ici peut aussi se rapprocher des parents en Europe, lorsque les deux travaillent, ils s'arrangent avec l'école pour que l'enfant fasse des heures supplémentaires. L'école publique termine à 14h, dans cette école, les cours terminent à 15h mais certains enfants restent jusqu'à 16,17h.
La directrice insiste qu'ils n'accepteront pas qu'un proche de l'enfant vienne le chercher à la fin d'école si le parent n'avertit pas au préalable l'école. Ca rassure de voir qu'ils prennent leurs responsabilités même si je ne pense pas que la disparition d'enfant soit fréquente en Afrique.
L'ordre du jour a été tenu, les gens prenaient la parole sans se la couper et on eu le droit à un petit apéro sans alcool à la fin de la prière de clôture. Malgré que nous soyons les seuls parents étrangers, je ne me suis pas sentie en décalage par rapport aux valeurs et principe soulevés lors de cette réunion.
Isaiah porté à l'africaine

mercredi 17 octobre 2012

lundi 15 octobre
Malachi, en uniforme, le chemin entre notre maison et la rue principale
 


Ah, le fameux "lights off" qui signifie coupure d'éléctricité, à la fois si fréquent et si imprévisible. Les coupures peuvent se produirent à toute heure, aussi bien le matin à 8h quand on s'apprête à mixer son smoothie, à 15h quand on a besoin de la perceuse ou le soir en plein repas. Le problème est que l'on ne sait jamais quand il y en aura une ni quand le courant sera rétabli. Ca agace mais on vit avec et surtout on s'organise comme on peu. Cela dit c'est génant pour de nombreuses personnes qui travaillent avec le courant et qui n'ont pas les moyens d'avoir un générateur: scierie, café internet, couturières...on rajoute à celà une forte chaleur et un taux d'humidité élevé et on comprend que les siestes se font à tout coin de rue.
Je ne sais pas si je l'ai déjà dit mais nous sommes souvent touché par le courage des  gens qui nous entourent et qui travaillent très dur: par exemple les  marchandes qui passent toute la journée au soleil et les milliers de vendeurs de rue, notamment ceux qui bravent les voitures et la pollution pour permettre aux automobilistes de se ravitailler en marchandises en tout genre (sachet d'eau, chips de plantain, livre, prises éléctriques, recharge de téléphone...)
Notre vie ici se fait sans le stress européen mais il faut de la patience et de l'endurance. Aujourd'hui petite virée dans la capitale, on compte habituellement deux heures de route. Les transports publics sont nombreux mais pas toujours organisés ni comfortable. De notre village, il faut soit marcher jusqu'au prochain village (3,4 km) ou attraper/commander un taxi. Arrivé à Kokrobite, pour se rendre à la jonction avec la route d'Accra, on peut soit prendre un tro tro (minibus) qui peux mettre du temps à se remplir ou alors, payer un peu plus cher et prendre un "shared taxi"(taxi partagé). Les shared taxi sont des taxi que l'on partage avec d'autres personnes qui vont dans la même direction, l'avantage est qu'il s'arrête moins souvent que les tro tro. Les tro tro n'ont pas que des arrêts définis et si on est assis sur le strapontin de la rangée du milieu, il faut se lever et sortir à chaque fois que quelqu'un de la rangée derrière veut descendre.
On est toujours en train d'essayer de trouver une solution concernant notre voiture, surtout éviter de venir au Ghana avec une voiture de plus de 10ans, les taxes de pénalités sont élevées. Etant donné que la douane d'Accra nous demande de payer 14000 cedis (5800 euros) pour importer la voiture qui en vaut 4200 euros, on essaie de trouver une autre solution. Vu que la loi peut être contournée, on est en train de voir si la douane avec le Burkina faso peut nous proposer un prix plus raisonnable. Affaire à suivre
Nous voila aussi les heureux propriétaires d'un terrain (110/70 feet = 693 mètres carrés) qui se trouve à quelques mètres de la maison qu'on loue. On attend d'avoir les papiers en main pour célébrer et commencer à rêver à notre futur maison et les nombreux problèmes qui nous attendent : ) Il faut être très vigilant en achetant du terrain ici. On a déjà entendu de nombreuses histoires sur des achats "à problèmes". Nos voisins du dessus on acheté le terrain à une dame sans consulter le chef du village, ce dernier leur réclame actuellement une grosse somme d'argent. Il y a aussi les vendeurs qui vendent un terrain dont ils ne sont pas propriétaires ou pour lesquels ils n'ont pas les papiers officiels.
Afin de délimiter le terrain, nous avons fait appel à un géomètre qui est venu mesurer le terrain et l'a délimité avec une brique d'un côté et une branche cassée de l'autre. Il va ensuite établir un plan qui sera certifié/accepté et nous aurons par la suite des documents écrits et signés par les autorités locales. Nous avons maintenant à réfléchir aux  types de constructions adaptées à l'environnement (humidité, termites, fortes pluies en saison) et allons profiter de l'expérience de nos différents voisins (maison en brique, en ciment, en terre, toit en aluminium, en chaume, en briques...)
la rue principale de Langma

pas de risques d'embouteillages à Langma ; )

Mardi 16 octobre

Petit tour hebdomadaire au marché qui est animé est assez bruyant lorsqu'on a un bébé dans le dos qui pène à s'endormir. Ici les gens parlent assez, voir très fort et ne baissent pas le ton en présence d'un bébé qui dort d'où mon agacement à chaque fois qu'une dame me croisent et hurle "obloni how are you, oh my baby how are you" (homme blanc comment ça va, mon bébé comment ça va?) alors que j'essaie d'endormir Isaiah. Cela dit les gens le font tellement gentiment qu'on peux difficilement s'énerver.
L'intrusion dans la sphère privée d'autrui n'est absolument pas mal vue ici. Par exemple avec un bébé, on me dira "il pleure, faut lui donner le sein / il a pas de chaussettes"...au café internet le voisin regarde avec intérêt la page qu'on est en train de consulter, les enfants peuvent être corrigés par n'importe qui...ici la vie est collective qu'on le veuille ou non ; ) Cela dit on constate  aussi que bien souvent les gens, dès qu'ils le peuvent financièrement, se construisent des énormes maisons avec des énormes murs ou l'intrusion d'autrui devient alors impossible.
Pour en revenir au marché, les aliments s'achètent par "tas" ou à la pièce. En l'absence de balance, les vendeuses font des estimations qui diffèrent très légèrement d'une à  l'autre, on sait plus ou moins le prix des choses comme un gros chou à 1 cedi (0,40 euros), 1 tas de patate douce pour 1 cedi, 4 bananes jaunes pour 2 cedi...Nous faisons nos courses de façon hebdomadaire ce qui n'est pas le cas de la plupart des gens ici qui achètent, au jour le jour, en fonction de leur moyens: argent, pas de frigo ou coupures d'éléctricité fréquentes, pas de voitures, pas d'espace pour stocker la nourriture dans des petites maisons...

Mercredi 17 octobre
Barabara's Guesthouse, mon "café internet"

Le réseau téléphonique et internet se sont beaucoup développés ces dernières années. je peux consulter mes mails sur mon téléphone à bas coût et à une vitesse proche de l'ADSL. Pour ce qui est de la connection internet ça se corse un peu. Ce qui est commun en matière de connection mobile, c'est la clé 3G (clés usb): on introduit une carte sim (comme celle des téléphone) dans la clé et en fonction du réseau on peux avoir une connection très rapide (comme actuellement à la Guest house qui est proche de chez nous) ou alors une connection tellement lente (chez nous ; ) qu'on perd les nerfs quand après 10 min, on a pas encore pu ouvrir une page.




mardi 25 septembre 2012

un de nos nombreux habitants dans la maison

la plage chez nous
Lundi 24 septembre

A quatre, les lessives s'enchaînent et des fois je râle mais j'essaie de me rappeler qu'on a la chance d'avoir l'eau à la maison et qu'on ne doit pas marcher des km avec des sceaux d'eau sur la tête. En général chaque village dispose d'un point d'eau où les gens font la queue pour remplir leurs bidons. Ceux qui ont les moyens et  un accès à la route font remplir leur polytank par des camions qu'on appelle quand le tank est vide. Notre maison est relié à une arrivée d'eau mais il semble que l'eau de la ville arrive deux fois dans l'année du coup on fait des réserves et l'eau de lessive sert d'eau pour les wc.
Grâce à des contacts bien placés, on essaie d'avancer dans nos diverses démarches administratives. Ici tout le monde est souriant avec tout le monde, en effet on ne sait jamais quand on peux avoir besoin de tel ou tel relations. La corruption fait partie intégrante de la vie ici, à différents niveaux. Lorsqu'on voit les gens conduire, on comprend que beaucoup on du acheter leur permis, il n'y a pas que les permis qui s'achètent évidemment, on pourrait avoir des diplômes de l'université par exemple. Un ami nous disait justement qu'ici les gens n'ont pas du tout le notion de priorité en voiture, tout le monde est roi sur la route.
Même si je suis ravie de pouvoir utiliser nos relations quand cela m'arrange, je me rends bien compte que ces pratiques sont néfastes pour tous. Tout peux s'acheter et on en prend l'habitude Par exemple la pratique illégale qu'on les villageois de récolter les pierres que rejettent la mer (cela crée de l'érosion), la police serait ravie qu'on les appelle car les villageois seraient alors contraint, pris sur le fait, de les payer. Les policiers menacent souvent d'amener les automobilistes au tribunal, en fait ils préfèrent nettement recevoir une monnaie en échange de l'annulation de l'amende, résultat: les chauffards roulent toujours.

mardi 18 septembre 2012

lundi 17 septembre
Avec un peu de recul, je dois dire que les débuts sont toujours assez difficile, surtout à des milliers de km de chez nous. On est finalement installé dans une petite routine et ça fait du bien de ne plus sans arrêt être confronté à des nouveautés. Langma, où nous habitons, est très calme hormis les jours d'église mais vu l'ambiance des messes, c'est plutôt agréable.
Dans les faits marquants de la semaine dernière...je vois un camion poubelle qui vient chercher les poubelles dans le quartier, incroyable. Apparemment deux compagnies le font, moyennant une participation financière mensuelle. Je crois l'avoir déjà mentionné, ici pas d'infratructure comme en Europe pour la gestion des déchets, il faut donc les brûler dans le jardin. Certains déchéts ont l'inconvénients de dégager de la fumée toxique et d'autres comme les boîtes de conserves et le verre ne brûlent pas.
Concernant notre voiture,hmmm, un ami s'est renseigné et l'importation coûterait très cher, environ 6000 euros étant donné qu'il s'agit d'une voiture ancienne avec 7 places assises. D'un autre côté, l'achat d'un véhicule d'occasion ici peux aussi s'avérer hasardeux. Il semblerait que les prix des voitures d'occasion sont en fonction du modèle et non du kilométrage ce qui n'est abosulement pas logique mais on est bien content de le savoir au cas où.

mardi 4 septembre 2012

mardi 21 août


Mardi et vendredi c'est jour de marché à Kasua, la ville la plus proche de chez nous, à 30min en voiture. On essaie d'y aller une fois par semaine, les produits sont généralement moins chers qu'aux épiceries des environs qui vont aussi y acheter leurs produits.
J'apprécie désormais le marché car on a nos petites habitudes quand aux vendeuses et on connaît plus ou moins les prix. Il y a des stand qui ont plusieurs sortes de légumes et d'autres qui vont se spécialiser, par exemple une dame qui vendra des épinards, une autre seulement des plantains...
On peux trouver de tout sur le marché, des habits d'occasion au poulet vivant, des escargot ou  des têtes de serpents séchés à visée thérapeutiques. Nous achetons habituellement les produits locaux et de saison: carotte, chou, oignon, tomate, aubergine, oignon de printemps, piments, épinards, plantain, igname, concombre, poivron, avocat, patate douce. Comme fruit des ananas (0,40 centimes d'euros), papaye, pastèque, orange, bananes, mangue (c'est la fin de la saison).
Ce qui est pratique c'est qu'on achète la quantité qu'on veux, pour les céréales souvent calculées en mesure avec des boîtes de conserve.
Evidemment il est difficile de décrire par écrit l'ambiance colorée et bruyante du marché, j'essaierai de prendre des photos à l'occasion.
On me dit souvent que mon bébé n'a pas de chaussettes, certes il fait frais en ce moment  mais de la à lui mettre des chaussettes. Les jeunes bébés ici sont souvent couvert d'un bonnet en laine même en plein soleil.
Après le marché petit tour au café internet (il y'en a pleins mais tous n'ont pas une bonne connection). C'est pas évident de gérer le bébé et le plus grand qui s'impatiente.
En rentrant on passe par Kokrobite, qui est le village voisin au nôtre mais qui est plus grand et beaucoup plus animé. Petit tour à la plage et visite aux patrons du restaurant italien dans lequel on peux manger de délicieuses pizza. Le patron est italien et son épouse espagnole. L'endroit est magnifique, des plantes, des cabanes en bambous. Ils ont un fils d'un an plus âgé que Malachi donc peux être un futur compagnon de jeu.
Ajouter une légende


mardi 28 août

Petit tour au marché pour faire, entre autre, les achats pour la rentrée scolaire. L'école (privée) demande à ce que chaque famille fournisse un flacon d'antiseptique, une grande barre de savon, 2kg de lessive en poudre et deux rouleaux de papier toilette. C'est original pour nous. Malachi portera un uniforme (comme tout les enfants au Ghana) tout les jours sauf le vendredi où il portera un "lacoste" (ils appellent comme ça les polos). ON est content d'avoir trouvé cette école qui semble bien (à voir en pratique) dans le village voisin, avec un bus qui vient chercher les enfants à leur domicile. Le coût est d'environ 140 euros pour l'année ce qui reste abordable pour du privé.

vendredi 31 août

Je profite d'un rare moment de calme (la lessive est faite, le bébé dort et Malachi va avec papa sur la plage). Ce matin on s'est fait réveillé à 6h30 par un ami du village voisin qui s'est dit que ça faisait longtemps qu'il ne nous avais pas vu. Ses enfants se réveillent à 5h du matin donc il s'est dit, alons faire un tour voir mes amis. Le voyant avec ses deux enfants et sachant qu'il avait marché 3 km, on s'est levé malgré nous. Bon ça nous entraîne, Malachi commence l'école la semaine prochaine et le bus vient le chercher à 6h30 pour être à l'école à 7h.
Du côté de la plage ça s'est calmé, ces derniers jours les habitants du village étaient occupés du matin au soir à ramasser des petits cailloux que la mer a rejeté. Ils les revendent pour la construction des maisons. Je regrette de n'avoir pas pensé à filmer la scène. ILs se regroupent par famille et  font des aller retour avec des bassines sur la tête remplie de cailloux, forment des tas qui resteront là jusqu'à ce qu'un camion vienne les chercher, l'autre jour le camion est venu au milieu de la nuit. Apparemment cette pratique est très néfaste et participe à l'érosion.

mardi 28 août 2012

19 août

Journée ménage et pas des moindres. Tout ce qui est en cuir (babouches, sacs) est recouvert de moisissures, ainsi que les sacs à dos. Nos amis lézards laissent des petites crottes, bon je préfère les lézards aux cafards qui semblent absents, pour l'instant.
C'est la canicule en France et ici il fait gris, il pleut et le linge...ne sèche pas!
Je me rends compte que les choses qui me déplaisent parfois sont aussi celles qui font le charme de l'endroit:
-un côté désordonné/désorganisé mais des gens spontanés, des rues très vivantes
-un confort fluctuant (coupures fréquentes d'éléctricité) et la joie quand l'éléctricité revient, youpi on remet la musique, on charge l'ordinateur. Bon on est équipé pour les pannes (chargeurs solaires, enceinte à piles, lampes à led) mais c'est toujours plus sympa quand il y a "lights on"
- il fait humide mais pas d'hiver froid en perspective
- les routes pour accéder aux villes qui nous entourent sont mauvaises alors on réfléchit à deux fois avant d'aller aux magasins et du coup on consomme plus sagement.


mardi 21 août 2012

fête de l'Humowa


l'ennui gagne


un train pas fréquent je vous rassure
18 août

Nous avons rendez-vous avec des amis pour assister à une fête traditionnelle, l'idée est bonne sauf qu'on attendra patiemment nos amis pendant..2 heures, garés dans une station service. Ils étaient pris dans les habituels embouteillages d'Accra. IL nous faudra encore une bonne heure pour aller au lieu de la fête, en dehors d'Accra. Il s'agit du Humowa festival, si j'ai bien compris il s'agit d'une fête pour chasser les mauvais esprit et prier pour de bonnes récoltes. Ce festival se produit dans différentes villes, pas forcément à la même date. Avec tout ce retard, on a semble-t-il manqué une bonne partie de la fête, nous on assiste à un discours pas très excitant durant lequel certains officiels piqueront  du nez. La femme du roi de la ville nous envoie visiter la ville/village avec un habitant local, dont la gare. Notre amie, ghanéenne, nous fait justement remarquer qu'il n'a pas honte de nous montrer la gare et ses déchets; c'est malheureusement un détail qu'on ne voit plus ici car celà arrive si souvent, faute de poubelles et de gestion des déchets.
Le retour de la fête se fera par une "route" ou plutôt une piste où chaque bosse/trou est un défi pour Aurélien, conducteur. On prend au passage un jeune homme qui s'avère aller dans la même direction et qui nous répond " non pas loin, 3000km" ; )
Je pense avoir déjà insisté sur la conduite hasardeuse de certains chauffards, ce soir un camion qui entre sur la motorway à 3 voies et qui se met de suite sur la voie de gauche.
19 août
Journée ménage et pas des moindres. Tout ce qui est en cuir (babouches, sacs) est recouvert de moisissures, ainsi que les sacs à dos. Nos amis lézards laissent des petites crottes, bon je préfère les lézards aux cafards qui semblent absents, pour l'instant.
C'est la canicule en France et ici il fait gris, il pleut et le linge...ne sèche pas!
Je me rends compte que les choses qui me déplaisent parfois sont aussi celles qui font le charme de l'endroit:
-un côté désordonné/désorganisé mais des gens spontanés, des rues très vivantes
-un confort fluctuant (coupures fréquentes d'éléctricité) et la joie quand l'éléctricité revient, youpi on remet la musique, on charge l'ordinateur. Bon on est équipé pour les pannes (chargeurs solaires, enceinte à piles, lampes à led) mais c'est toujours plus sympa quand il y a "lights on"
- il fait humide mais pas d'hiver froid en perspective
- les routes pour accéder aux villes qui nous entourent sont mauvaises alors on réfléchit à deux fois avant d'aller aux magasins et du coup on consomme plus sagement.
pas que des inconvénients d'être au bord de la mer :)


mardi 14 août 2012

Vivre en Afrique

Etant donné l'intérêt manifesté par certains pour le blog en route pour l'Afrique et surtout pour toutes les anecdotes qui se perdraient, j'ai décidé de poursuivre l'écriture de nos petites aventures. Je dois dire que ce qui m'a motivé c'est l'espoir d'avoir assez facilement accès à internet depuis notre maison, ça n'est pas fait encore celà dit.

31 juillet
Nous voici repartis en Afrique, cette fois ci en avion, avec un bébé en plus, Isaiah né en avril. J'appréhendais le voyage en avion avec mes deux garçons et nos 5 bagages à mains dont un siège auto mais finalement tout c'est bien passé. Bon truc à savoir, si on fait le check-in la veille, c'est seulement à la porte d'embarquement qu'ils se rendent compte qu'on est chargé et ils peuvent à ce moment proposer de mettre un des bagage en soute, ce qui dans mon cas, m'a allegé de 12 kg.
On arrive à Accra à 20h, malheureusement en même temps qu'un gros avion Delta donc il faut arriver le plus rapidement possible à l'immigration car la queue est déjà longue. Une ghanéenne travaillant à l'aéroport me demande si je suis seule et me dis de la suivre, soit disant la femme d'un ami doit arriver ce soir et elle n'est pas sure de qui il s'agit. Moi ça m'arrange bien, du coup on prend la file des diplomates, qu'on dépasse par la même occasion. Bon avec un bébé dans le dos, Malachi et tout les sacs, ça ne semble dérranger personne.
Arrivés au bagagges, encore mieux, elle me dit de lui montrer mes sacs et elle se charge de les mettre sur un caddy. Là aussi ça m'arrange vu que j'ai cinq valises. Bien entendu elle connaît tout le monde donc on passe tout droit à la douane et on évite ainsi de devoir ouvrir les valises et expliquer pourquoi on amène un étendage à linge alors qu'on est en "vacances"... On a fait tellement vite qu'Aurélien n'a même pas eu le temps d'arriver jusqu'à l'arrivée. Il s'avère que la dame attend un petit billet (je pense qu'elle fait ça tout les jours pour arrondir ses fins de mois) que je lui glisse avec plaisir vu le temps gagné.
C'est après que ça se gâte... Vu la taille de notre chariot (5 gros sacs, 2 petites valises, siège auto...)un jeune nous offre ses conseils quand au chemin à suivre alors qu'on est tout à fait apte à trouver notre route jusqu'à la voiture. Il nous montre un endroit où les taxis se garent en nous disant que je peux attendre là avec les sacs pendant qu'Aurélien va chercher la voiture, moi "mais il y a un panneau interdit de se garer et la police plus loin", lui " pas de problème, la police ne vous embêtera pas, je les connais". Et bien ça n'a pas loupé, après lui avoir glissé un petit billet et prêt à partir, on nous arrête "c'est une offence de se garer là , c'est interdit, il faut payer une amende de 25 euros" Et nous voilà partis dans des explications qui vont durer une bonne demi heure, finalement on peux partir sans payer.

1 août
Je retrouve notre petite maison à Langma qu'on a quitté en mars, Aurélien a eu beaucoup de travail à son arrivée, tout avait moisi car on est à 50 mètres de la mer. Mais là tout est propre, on a l'eau et l'éléctricité, le luxe. Le ciel est couvert, il fait frais, donc le bain de mer ça sera pour plus tard.

4 août
Plus de gaz donc on fini notre repas au feu de bois et la commence la quête pour le gaz. Plus de gaz à Kokrobite, le village suivant ni le long de la grande route. Quand on arrive au STC, la queue nous dissuade et on fait demi tour.

5 août
Après-midi très agréable avec Patrick et sa famille qui habitent pas loin de chez nous,  aussi à Langma. Patrick est ghanéen, sa femme Christiane suisse, et ils ont monté une entreprise qui exporte vers l'Europe des fruits sechés bio. Beaucoup de rires avec les convives à partager nos expériences avec la police corrompue, ça fait du bien de voir qu'on vit tous la même chose et qu'on peux en rire après coup. Et oui, la corruption fait partie du quotidien et chacun essaie d'avoir une petite monnaie. Du coup la police va essayer de chercher une faute, genre " l'extincteur de la voiture est périmée", "vous rouliez à 80 (alors que c'était 50). Bref surtout ne pas s'énerver et être patient, nous à trois reprises on s'en est sorti sans backchiche ni amende, mais il faut passer du temps à discuter, ça c'est sûr et garder son calme.

6 août
Petit tour à Shoprite qu'on adore ; ) C'est une chaîne de supermarché sud africain qui propose de nombreux produits importés et locaux, des prix fixes et même un service traiteur avec des plats locaux préparés dans la plus grande asepsie, on les voit cuisiner, la charlotte sur la tête et du coup ça fait plaisir de se restaurer avec de la cuisine locale sans craindre une digestion difficile.
On se résout à acheter un grand sac de sachets d'eau. Ici on peux acheter partout des sachets d'eau potable, 500ml, qui sont nettement moins cher que l'eau en bouteille et de bonne qualité si on évite les contre façons faites dans les maisons de personnes peu scrupuleuses. Le problème c'est que ça fait beaucoup de plastic au final car même les locaux en achètent et c'est ce qui nous a dissuadé jusqu'à maintenant. Mais, vu l'horrible goût de l'eau qu'on a à la maison, on s'est résolu à se mettre à l'eau en sachet.
Ici habituellement les gens qui le peuvent possèdent un gros polytank et se font livrer de l'eau en camion. Nous on traite une partie de l'eau avec du micropure qu'on boit et le reste c'est pour se laver. Mais vu les mauvais goût même après traitement, je préfère l'eau minérale, une catastrophe écologique de plus après celle des sacs plastiques.
Pour ce qui est des déchets, pas d'infrastructures à ma connaissance, tout le monde brûle ses déchets dans le jardin. Le problème c'est quoi faire des boîtes de conserves et du verre? On trouvera surement une solution à la longue.
Après quelques jours de pénurie de gaz, on arrive enfin à remplir notre bouteille et c'est la fête, on peux à nouveau se faire plusieurs plats et du thé  (le matin, vu le temps que ça met à faire partir un feu avec le bois humide, on se passait de thé). Et oui on apprécie des choses qui peuvent sembler banale en Europe, l'éléctricité, l'eau, le gaz...
Moi qui ne repasse jamais rien en Europe, je me retrouve à tout repasser, même les chaussettes, vu l'humidité ambiante et le lavage à la main, le repassage sèche les habits et les rend plus propre.

7 août
Ah la patience et la perséverance, qualités indispensables ici...Bon pour ceux qui n'auraient pas suivi la saga de notre entrée au Ghana: n'ayant pas de carnet de passage en douane pour le véhicule, il nous a fallut faire un papier d'importation temporaire valable trois mois, ces démarches nous ont pris deux jours et coûté moralement et financièrement. Nous voici au mois d'août avec l'importation temporaire et l'assurance périmées, il est donc hasardeux de prendre la voiture car au moindre contrôle: problème. Aurélien a passé quasiment une semaine à essayer de renouveler le précieux sésame, on l'envoie là, là on lui dit que c'est de là où il vient qu'il faut aller....je résume.
Alors aujourd'hui, avec un précieux contact en poche, celui d'un des directeurs du SIC (state insurance) on se dirige vers Accra. Prudent on laisse le véhicule en chemin pour continuer en.....transports publics. Alors pour ceux qui ne connaissent pas les Trotros, je vais vous  les décrire. Il s'agit de minibus que l'on attrape au bord de route en fonction de notre destination. Aujourd'hui il nous a fallut une bonne demi heure pour trouver une place, car ceux qui s'arrêtent sont souvent quasiment pleins alors il faut être rapide, savoir le quel  prendre et se jeter dedans pour avoir une place. Ensuite une bonne heure de route car le trafic est très très dense. L'avantage c'est qu'on peux s'arrêter où on veux sur la route, du moment que c'est pas aux feux. Par contre quand on est le dernier assis, on se lève à chaque fois qu'une personne de la rangée doit descendre et pour les gens qui ont de longue jambe, s'asseoir à l'avant est préférable.
Arrivé au SIC on est ravi de voir que notre contact est présent, il nous rassure, il peux faire le papier d'importation temporaire, qu'il délègue à une de ses employées qui mettra très longtemps à le taper. Je demande à l'employée en question si on peux aussi assurer la voiture chez eux, "ah non on peux assurer seulement les voitures ghanéennes, pour ça il faut aller au National Insurance". Mmm vu que c'est pas à côté et que les mouvements sont difficiles ici je retourne vers le directeur et pose la même question "oui pas de problème, je vous assure une fois tout les documents finis". Celà résume parfaitement comment se passe les choses ici, en fonction de la personne à qui on s'adresse, la réponse peux être très différente. Bon on ressort du SIC tout content, en plus le directeur nous fait conduire par son chauffeur à l'aéroport où on doit faire les papiers de douane. Mmm, à l'aéroport "non c'est pas ici, il faut aller au buro principal" qui se trouve évidemment assez loin. Aurélien y était déjà une semaine avant et on lui avait dit qu'ils ne pouvaient rien faire donc  on espère qu'on aura à faire à quelqu'un qui nous donnera une autre réponse.

8 août
Aller courage, il faut régulariser les papiers de la voiture donc on se motive à retourner sur Accra. On part de la maison vers 10h30 et on arrive aux Customs main office (douane) vers 12h30 car entre temps, le centre d'Accra est toujours aussi congestionné.
Le président est décédé il y'a peu de temps, la tradition veux qu'on s'habille en rouge et noir pour les enterrements donc les vendeurs de rue vendent des foulards rouges que les gens portent ou accrochent aux rétroviseurs, des photos du président...toutes les occasions sont bonnes pour faire un peu de sous...ces mêmes personnes critiques violemment le président mais le jour J vont le pleurer. Bref on arrive au buro de douane, je me dirige de suite vers le buro qu'on nous a indiqué la veille, et la, surprise, la dame qui me reçoit appelle la personne responsable qui lui dit que le papier doit être signé à l'agence de l'aéroport (c'est là qu'on était hier !!!!!), soit disant la dame de hier a mal regardé le papier. Etonnament je m'énerve à peine, je crois que je commence à m'adapter ; ). Bon c'est reparti pour l'aéroport, évidemment pas le temps de manger car le temps est précieux mais en Afrique, la nourriture est partout donc au passage un épis de maïs grillé pour 25 centimes d'euros, 1 bananes plantain rôtie pour le même prix, ça cale un peu.
Arrivé à l'aéroport, on retourne voir la dame qu'on a vu hier, elle peux nous faire le papier mais avant celà il faut faire une demande écrite donc Aurélien part dans un autre buro et attend une demi heure pour que l'officier tape quelques lignes. Il faut présenter les documents signés dans un autre bâtiment pour le tampon final. Bien sûr on attend un moment avant que l'officier aie GENTIMENT terminé les autres tâches, entre quelques coups de téléphones privés. Et là.....qu'est ce qu'il me dit, "ah non je ne peux pas signer,  à la frontière ils n'ont pas signé et il ne vous ont pas fait de déclaration d'importation, il faut retourner au buro principal (où on était ce matin)". La c'est trop, où je m'énerve ou je pleure, bon avant de retourner en ville, je retourne voir la dame dans le bâtiment voisin et je lui dit ce qu'il vient de dire. Encore une fois de plus l'impossible est possible. Elle lance un coup de téléphone à l'officier et le somme de nous faire le papier (je crois que le côté famille avec deux enfants à aidé). Cette fois Le Mr.  tout sourire me fait le papier et nous voilà enfin en règle, pour trois mois.
C'est pas fini, quand même ça serait trop facile. Il faut vite retourner l'assurance pour qu'il nous assure le véhicule. Le temps d'y arriver, il est 17h40, 20 minutes avant la fermeture.  Le directeur n'y est plus, évidemment une fois de plus la dame qui nous reçoit " ah non pour une voiture française pas possible, et de toute façon là c'est trop tard". Je lui demande d'appeler le directeur qui m'a comfirmé auparavant qu'il me ferait les papiers, et hop, la dame reçoit les consignes de nous faire une assurance....30 euros pour un mois seulement mais nous voilà ENFIN en règle.
Il nous faut maintenant réfléchir à la suite, importer le véhicule et payer des frais de douanes dont de lourdes taxes pour les véhicules vieux de plus de 10 ans ou alors aller au Togo voisin et revendre la voiture au port franc de Lomé, affaire à suivre...






12 août
On loue une petite maison ronde qui est louée partiellement meublée. On a de la chance de payer un loyer mensuel car au Ghana, il est fréquent de devoir payer deux ans de loyer avant de pouvoir emménager, surement la seule garantie pour les bailleurs de ne pas courir après le loyer. Nos voisins du dessus sont charmants, un couple Slovène/Ghanéen. Nos voisins d'à côté sont aussi très gentils, lui est ghanéen, elle allemande et sont de très bon conseils vu que ça fait des années qu'ils habitent ici.
Dans notre unique pièce à vivre, les choses s'organisent petit à petit. Aurélien a fait des étagères qui, une fois vernies, semblent resister aux termites. Il est encore prévu de faire deux lits superposés, car comme vous pouvez le constater sur les photos, il y a deux lits pour quatre. Vu l'humidité ambiante et les risques de moisissures, ont laisse nos habits dans des sacs fermés mais il faut veiller. Pour l'instant pas de moustiques à l'intérieur mais des petits lézards.
On s'organise aussi avec l'eau, nous et les voisins du dessus partageons un gros polytank d'eau, l'eau est précieuse donc on ne la gaspille pas. L'eau de la lessive, du lavage des mains, de la vaisselle...sert de chasse d'eau. Au niveau des coupures d'éléctricité, on est pas trop à plaindre ces jours, uniquement des petites coupures et maintenant qu'on est équipé avec des petites lampes à led qui se rechargent sur une batterie solaire, pas besoin de lampes de poches quand c'est "lights off".
Avec deux églises à côté, rare sont les soirs ou le silence règne. On a l'avantage de profiter de l'ambiance festive sans l'inconvénient des sermons.
Il y a des épiceries à 100m de la maison avec les produits de premières nécessité.
La mer est de l'autre côté, on la voit depuis le jardin et on accède à la plage en quelques mètres. On s'endort avec le bruit des vagues, quand il n'y a pas de messes comme ce soir.
Dans le jardin, des cocotiers, des bananiers et bientôt j'espère, du basilic et autres herbes aromatiques qu'on va tenter de faire pousser

lundi 6 février 2012

Ghana, enfin nous voila

Dimanche 22 janvier
Cette fois ça y est, dernier passage de frontière mais pas des moindre. Quitter le Burkina faso se fait facilement sauf que l'agent est nouvellement équipé d'ordinateur et qu'il tape très lentement alors saisir toutes les infos du passeport, ça prend beaucoup de temps.
Autour du Ghana....et là c'est plus compliqué. Je montre le carnet ATA de la voiture à l'officier qui le lit, le relit, le retourne, après 15 minutes il me dit que le Ghana n'est pas signataire (je le savais déjà). Il m'amène voir son supérieur qui m'explique qu'il faut un carnet de passage en douane; ça je savais aussi mais pour ce carnet il faut poser une caution de la valeur du véhicule que l'on récupère quand on le ramène en France sauf que nous ne sommes pas surs de le ramener en France. J'essaie d'expliquer notre situation et nos éventuels projets; ok il faudra demain se rendre à Bolgatanga, à 60 km de la frontière pour faire un document d'importation temporaire et ramener ce document à la frontière : (((( ça fait plusieurs heures déjà qu'on est à la frontière alors c'est plutôt une nouvelle décourageante.
Courage, on part pour Bolgatanga et on passe la nuit à Sick's guesthouse, très propre et comfortable, avec un lit king size. On sent qu'on a quitté l'Afrique francophone, fini le pain en baguette, c'est le tea/sugar ou butter bread (pain de mie), c'est plus "bonne arrivée" mais " you are welcome", les gens parlent évidemment en anglais, on voit très peu de femmes en habits traditionnels et bien sûr fini le franc CFA place au Ghana Cedi (0,44 euros pour 1 cedi).

Lundi 23 janvier
On va au SIC pour faire le fameux sésame, il nous faut laisser la carte grise du véhicule qu'on pourra seulement récupérer à nôtre départ et payer la modique somme de....140 cedi!!!!!soit 70 euros (on s'attendait pas à autant) qu'il faudra renouveler tout les trois mois : ( Evidemment je résume sur le blog mais on passera au moins une heure dans le bureau malgré que nous sommes seuls, les fonctionnaire et d'ailleurs tout le monde en général travaille très lentement. Après il nous faut retourner à la frontière et ce que je pensais être une petite formalité va nous faire encore patienter encore 4 heures. On me conduit dans le bureau d'un agent qui doit effectuer les documents d'importation, une fois fini il attend un billet pour le service rendu et les documents sont à faire signer par le chef qui est malheureusement parti manger et qui viendra bien plus tard. Au bord des larmes, je négotie le backchiche et enfin on peux partir. 
UNE IDEE DE L'ETAT DE LA ROUTE PARFOIS

CAMIONS TOUJOURS BIEN CHARGES
On passe la nuit à la sortie d'un village sur la route pour Tamale, en camping pas tout à fait sauvage car étant à côté du puit, on a le droit à la visite de toutes les personnes qui viennent chercher de l'eau.

Mardi 24 janvier
On roule jusqu'à Tamale et on fait plusieurs aller retour pour trouver un hôtel qui nous plaise. Un policier nous arrête car on a soi disant brûlé le feu, nous on pense être passé au orange. Il nous dit que normalement il doit nous conduire au poste pour payer une amende mais qu'il va laisser tomber et se propose de monter à bord pour nous conduire à l'hôtel que l'on cherchait. On n'ose pas refuser sauf qu'il n'est pas si aidant que ça et on perd beaucoup de temps. Quand on arrive à lui dire diplomatiquement qu'on va ser débrouiller seul, il nous dit, bon on va discuter de l'amende. Rrrrr pas d'amende mais il attend un backchiche et pas des moindres, ah j'en ai marre, avec la fatigue est les hormones de grossesse je me met à pleurer et je n'arrive plus à m'arrêter. On lui laisse bcp moins qu'il ne demandait et on le quitte très fâché. On apprendra qu'au Ghana, il y a bcp de corruption et que tout service à un prix.
On finit enfin par trouver un hôtel pour la nuit, Ticc's guesthouse, un hôtel catholique propre, avec un joli jardin.
TICC'S GUESTHOUSE

Mercredi 25 janvier
On quitte Tamale pour aller dans la direction de Kumasi, sauf que quand on quitte le goudron et qu'on roule sur de la piste, je me dis "bizarre", on est censé avoir du goudron tout le long, on demande à plusieurs personne "kumasi?", oui oui. Tout d'un coup on réalise qu'on est sur la mauvaise route qu'on avait d'ailleurs pris il y a 6 ans. Cette route pourrait aussi nous mener à Kumasi mais via Yéji, avec à la clé de la piste et un lac à traverser. C'est démoralisant de se dire qu'il faut faire demi tour car par le choix, il faut retourner sur Tamale, c'est là qu'on a pris la mauvaise route. Décidemment depuis qu'on est au Ghana c'est un problème après l'autre.
Du coup on arrive à Kintampo seulement vers 17h. On se rend au Kintampo waterfalls, des cascades à qqes km de la ville. On se renseigne auprès du gardein concernant les tarifs, vu l'heure on se demande si celà vaut la peine d'aller aux cascades vu l'heure. Il nous propose de payer 40 cedi pour pouvoir rentrer ce soir, laisser la voiture pour la nuit et retourner ce baigner la nuit. je lui explique que vu que c'est 5 cedi par personne, c'est plus intéressant pour nous de revenir demain. On négotie un bon moment et on se met enfin d'accord pour 20 cedi sauf qu'il tarde à ouvrir le portail et finalement revient vers moi me disant que l'argent ne lui suffit pas. Je me fâche, quel manque de respect de revenir sur un marchandage et d'exiger autant. Son attitude nous dégoute tellement qu'on lui dit qu'on a même pas envie de revenir demain. Pire il ne nous autorise pas à camper à l'extérieur du portail pour des raisons de "sécurité".
Il est tard et on est épuisé par la route, heureusement j'ai le contact d'une amie d'une amie sur Kintampo qui se propose de nous acceuillir chez elle et nous met à disposition sa cuisine et sa douche : )
Jeudi 26 janvier
On approche finalement de notre destination finale, soit le ranch de notre amie Elodie, au bord du lac Bosumtwi. Il nous faut traverser Kumasi, heureusement que nous avons les indications pour contourner la ville mais même ça prend une heure à cause du traffic. On est ravi d'arriver enfin, après 8000 km. La vue depuis le ranch est magnifique et....il n'y a pas de moustiques. On se sent enfin comme à la maison et ça fait du bien, on se donne une semaine de repos et après on verra.

LA VUE DEPUIS LE RANCH D'ELODIE

MALACHI PARE POUR UNE BALADE A CHEVAL

AU BORD DU LAC

LA VUE DEPUIS LE RANCH

Burkina Faso, encore la suite

Add caption

Samedi 31 décembre

On passe la nuit au campement Farafina, proche du lac Tengréla, où s'est tenu un festival de musique sont qu'il s'est terminé hier: ( Petite fête musicale au  village, même des tout petits enfants dansent en rythme, super spectacle. Comme d'habitude on se couche tôt, pas le courage d'attendre minuit.

Campement de Farafina
Lundi 2 janvier
Retour sur Bobo Dioulasso

Mercredi 4 janvier
Journée tranquille chez nos amis Malvina et Bra, ça fait du bien de se reposer devant la télévision avec plein de chaînes.
le stand de nos amis au marche de Bobo

Mardi 9 janvier
On a bien "duré" = passer du temps à Bobo donc départ pour Boromo, à mi chemin entre Bobo et la capitale. On passe la nuit à l'hôtel des voûtes nubiennes, voisin avec l'association qui porte le même nom. Il s'agit d'une association qui sensibilise les villages à construire selon une technique ancienne, déjà utilisée au temps des pharaons. Une construction uniquement avec des briques de terres, pas de ciment, pas de bois. Le toit est voûté et les murs recouvert d'une peinture à la chaux. L'avantage est l'utilisation de matériaux largement disponibles et peu coûteux ainsi que la fraîcheur à l'intérieur des maison.
PAUSE A L'HOTEL, VIVE LA FRAICHEUR DES VOUTES
HOTEL DES VOUTES, TOUT CONSTRUIT EN TERRE

mercredi 10 janvier
On quitte Boromo, pour la capitale Ouagadougou. La route est bonne sauf deux déviations mais par rapport à ce qu'on a connu, c'est rien ; )
CA SE VOIT PAS BIEN MAIS C'EST PLEINS D'OEUFS SUR
SON VELO

SACRE CHARGEMENT NON?

Arrivée à Ouaga, la mission est de trouver l'ambassade du Ghana pour faire les visas, mission car nous avons un guide qui date de 2000 mais depuis les noms des rues ont changé. On trouve enfin , il est 13h45, ils ferment dans 15 minutes et ils demandent 4 photos passeport (que font-ils avec 4 photos alors que les autres payes en demandent que 2?). Ca faisait longtemps que je n'avais pas stressé, Malachi et moi montons dans un taxi, vite vite direction centre ville pour photo deluxe qui délivre 4 photos passeport instantanée pour 2500 CFA ! Et hop le taxi nous attend et on est reparti pour l'ambassade qui se montre particulièrement clémente car elle nous attend. Les visas c'est une grosse dépense ici, visa simple entrée pour 2 mois: 17700 CFA, entrée multiple pour 3 mois: 30000 CFA. Sur le formulaire il est demandé deux adresses de contact au Ghana, on en a une seule et ça semble passer (accompagné d'une lettre d'invitation) et  ils ne nous demandent heureusement pas le carnet de vaccination (le vaccin de la fièvre jaune est obligatoire et on ne l'a pas fait).
L'après-midi, on la passe à attendre Jean, un ami aux jardins de Ouaga, joli jardin fleuri au centre ville. Puis, petite virée nocturne avec Jean et ses amis rassemblés au maquis (bar) pour boir des bières. Ici les hommes sortent généralement sans leur femmes sinon ils se font moquer par leurs amis et traiter de "mari rose". Apparemment les business qui marchent ici sont les boulangeries, les pharmacies et les maisons closes.
DES PATATES SAUTEES, QUEL BONHEUR

Jeudi 11 janvier
Petit tour d'un des supermarchés les mieux fourni de Ouaga, on y trouve de tout même du caviar mais à des prix français voir plus cher et la plus part des produits sont de la marque leader price  donc on se limite aux essentiels: un peu de chocolat noir : ) entre autre.
La circulation en ville est particulièrement éprouvante et difficile à décrire. Les feux et les priorités ne sont pas forcément respectées, on se trouve souvent entourée de mobylettes qui dépassent sur la gauche et la droite, de nuit des voitures en panne sont arrêtées sur la voie, sans feux...bon grâce à la maîtrise de notre pilote Chuck qui a déjà parcouru 7000km, nous n'avons pas eu d'accrochage mais c'est CHAUD.
Mercredi 18 janvier
Enfin ça va mieux après plusieurs jours de troubles gastro-intestinaux et de grosse fatigue. Nôtre hôte habite à 100m d'une clinique et nous a fait venir à domicile un ami médecin donc, famille: pas de panique, nous ne sommes certes pas habitué aux germes mais le pays ne manque pas de pharmacie et de cliniques, il faut juste de l'argent et de la patience pour se faire soigner.
DANS LA COUR DE NOTRE AMI JEAN

ET OUI C'EST MODERNE, MEME LA TELE DANS UN CARREFOUR
DE OUAGGA
L'énergie étant revenue on en a profité pour sortir faire quelques courses et se rendre à Phytosalus, quartier Dapoya. Il s'agit d'une herboristerie très connue où, après une consultation avec un médecin radiesthésite/naturopathe, on ressort avec différentes plantes adaptées aux troubles. Je suis soulagée car le traitement chimique prescrit par le médecin pour les amibes ne m'inspire pas du tout.
PETITE PHOTO DE FAMILLE CHEZ JEAN

vendredi 20 janvier
A L'HOTEL TAMANA
Enfin on a suffisamment de force pour se remettre en route, on se dirige vers le sud et on passe la nuit dans un des deux hôtels de Pô (hôtel "Tamana" ou qqchose dans le style), la dernière ville avant la frontière.





Samedi 21 janvier
Il nous faut faire environ 45 km de piste pour se rendre à l'entrée du rance de Nazinga oû on espère pouvoir passer la nuit sauf que l'hôtel est complet (il faut réserver à l'avance) et que pour des raisons de sécurité (éléphants) ils ne laissent plus camper les gens. Heureusement on nous autorise à camper juste devant l'entrée pour nous éviter de refaire la piste pour Pô. L'entrée pour le parc est assez coûteuse, 8500 CFA par personne, 1000 pour le véhicule, 2000 pour une caméra et 5000 pour un guide.
Etant donné qu'on est pas prêt de si bonne heure, on nous conseille de prendre le guide à l'entre plutôt que depuis l'hôtel du ranch ( qui est à 1h30 de piste de l'entrée) pour qu'on puisse prendre des raccourcise. Le guide s'avèrera très utile car après 10 ans, il a des yeux de lynx et nous montre des animaux à distance qu'on aurait pas vu. On passera plusieurs troupeaux d'éléphants de très près, si près que les éléphants se montre un peu menaçant et dès que le chef du troupeau se dirige vers nous, on préfère filer avant qu'il ne charge. La piste est adaptée pour un véhicule tout terrain mais on arrive tout de même à circuler. Au final on aura vu des babouins, des antilopes, des fachochères et des crocodiles.
On est entré dans le ranch avec une voiture qui à la peinture semble quasi neuve et on en sort avec les côtés tout rayés : (
LA CONDUITE DANS LE PARC PAS TOUJOURS
FACILE

ON EST TOUT PRET ET ILS COMMENCENT A
S'ENERVER