19 août
Journée ménage et pas des moindres. Tout ce qui est en cuir (babouches, sacs) est recouvert de moisissures, ainsi que les sacs à dos. Nos amis lézards laissent des petites crottes, bon je préfère les lézards aux cafards qui semblent absents, pour l'instant.
C'est la canicule en France et ici il fait gris, il pleut et le linge...ne sèche pas!
Je me rends compte que les choses qui me déplaisent parfois sont aussi celles qui font le charme de l'endroit:
-un côté désordonné/désorganisé mais des gens spontanés, des rues très vivantes
-un confort fluctuant (coupures fréquentes d'éléctricité) et la joie quand l'éléctricité revient, youpi on remet la musique, on charge l'ordinateur. Bon on est équipé pour les pannes (chargeurs solaires, enceinte à piles, lampes à led) mais c'est toujours plus sympa quand il y a "lights on"
- il fait humide mais pas d'hiver froid en perspective
- les routes pour accéder aux villes qui nous entourent sont mauvaises alors on réfléchit à deux fois avant d'aller aux magasins et du coup on consomme plus sagement.
mardi 28 août 2012
mardi 21 août 2012
fête de l'Humowa |
l'ennui gagne |
un train pas fréquent je vous rassure |
Nous avons rendez-vous avec des amis pour assister à une fête traditionnelle, l'idée est bonne sauf qu'on attendra patiemment nos amis pendant..2 heures, garés dans une station service. Ils étaient pris dans les habituels embouteillages d'Accra. IL nous faudra encore une bonne heure pour aller au lieu de la fête, en dehors d'Accra. Il s'agit du Humowa festival, si j'ai bien compris il s'agit d'une fête pour chasser les mauvais esprit et prier pour de bonnes récoltes. Ce festival se produit dans différentes villes, pas forcément à la même date. Avec tout ce retard, on a semble-t-il manqué une bonne partie de la fête, nous on assiste à un discours pas très excitant durant lequel certains officiels piqueront du nez. La femme du roi de la ville nous envoie visiter la ville/village avec un habitant local, dont la gare. Notre amie, ghanéenne, nous fait justement remarquer qu'il n'a pas honte de nous montrer la gare et ses déchets; c'est malheureusement un détail qu'on ne voit plus ici car celà arrive si souvent, faute de poubelles et de gestion des déchets.
Le retour de la fête se fera par une "route" ou plutôt une piste où chaque bosse/trou est un défi pour Aurélien, conducteur. On prend au passage un jeune homme qui s'avère aller dans la même direction et qui nous répond " non pas loin, 3000km" ; )
Je pense avoir déjà insisté sur la conduite hasardeuse de certains chauffards, ce soir un camion qui entre sur la motorway à 3 voies et qui se met de suite sur la voie de gauche.
19 août
Journée ménage et pas des moindres. Tout ce qui est en cuir (babouches, sacs) est recouvert de moisissures, ainsi que les sacs à dos. Nos amis lézards laissent des petites crottes, bon je préfère les lézards aux cafards qui semblent absents, pour l'instant.
C'est la canicule en France et ici il fait gris, il pleut et le linge...ne sèche pas!
Je me rends compte que les choses qui me déplaisent parfois sont aussi celles qui font le charme de l'endroit:
-un côté désordonné/désorganisé mais des gens spontanés, des rues très vivantes
-un confort fluctuant (coupures fréquentes d'éléctricité) et la joie quand l'éléctricité revient, youpi on remet la musique, on charge l'ordinateur. Bon on est équipé pour les pannes (chargeurs solaires, enceinte à piles, lampes à led) mais c'est toujours plus sympa quand il y a "lights on"
- il fait humide mais pas d'hiver froid en perspective
- les routes pour accéder aux villes qui nous entourent sont mauvaises alors on réfléchit à deux fois avant d'aller aux magasins et du coup on consomme plus sagement.
pas que des inconvénients d'être au bord de la mer :) |
mardi 14 août 2012
Vivre en Afrique
Etant donné l'intérêt manifesté par certains pour le blog en route pour l'Afrique et surtout pour toutes les anecdotes qui se perdraient, j'ai décidé de poursuivre l'écriture de nos petites aventures. Je dois dire que ce qui m'a motivé c'est l'espoir d'avoir assez facilement accès à internet depuis notre maison, ça n'est pas fait encore celà dit.
31 juillet
Nous voici repartis en Afrique, cette fois ci en avion, avec un bébé en plus, Isaiah né en avril. J'appréhendais le voyage en avion avec mes deux garçons et nos 5 bagages à mains dont un siège auto mais finalement tout c'est bien passé. Bon truc à savoir, si on fait le check-in la veille, c'est seulement à la porte d'embarquement qu'ils se rendent compte qu'on est chargé et ils peuvent à ce moment proposer de mettre un des bagage en soute, ce qui dans mon cas, m'a allegé de 12 kg.
On arrive à Accra à 20h, malheureusement en même temps qu'un gros avion Delta donc il faut arriver le plus rapidement possible à l'immigration car la queue est déjà longue. Une ghanéenne travaillant à l'aéroport me demande si je suis seule et me dis de la suivre, soit disant la femme d'un ami doit arriver ce soir et elle n'est pas sure de qui il s'agit. Moi ça m'arrange bien, du coup on prend la file des diplomates, qu'on dépasse par la même occasion. Bon avec un bébé dans le dos, Malachi et tout les sacs, ça ne semble dérranger personne.
Arrivés au bagagges, encore mieux, elle me dit de lui montrer mes sacs et elle se charge de les mettre sur un caddy. Là aussi ça m'arrange vu que j'ai cinq valises. Bien entendu elle connaît tout le monde donc on passe tout droit à la douane et on évite ainsi de devoir ouvrir les valises et expliquer pourquoi on amène un étendage à linge alors qu'on est en "vacances"... On a fait tellement vite qu'Aurélien n'a même pas eu le temps d'arriver jusqu'à l'arrivée. Il s'avère que la dame attend un petit billet (je pense qu'elle fait ça tout les jours pour arrondir ses fins de mois) que je lui glisse avec plaisir vu le temps gagné.
C'est après que ça se gâte... Vu la taille de notre chariot (5 gros sacs, 2 petites valises, siège auto...)un jeune nous offre ses conseils quand au chemin à suivre alors qu'on est tout à fait apte à trouver notre route jusqu'à la voiture. Il nous montre un endroit où les taxis se garent en nous disant que je peux attendre là avec les sacs pendant qu'Aurélien va chercher la voiture, moi "mais il y a un panneau interdit de se garer et la police plus loin", lui " pas de problème, la police ne vous embêtera pas, je les connais". Et bien ça n'a pas loupé, après lui avoir glissé un petit billet et prêt à partir, on nous arrête "c'est une offence de se garer là , c'est interdit, il faut payer une amende de 25 euros" Et nous voilà partis dans des explications qui vont durer une bonne demi heure, finalement on peux partir sans payer.
1 août
Je retrouve notre petite maison à Langma qu'on a quitté en mars, Aurélien a eu beaucoup de travail à son arrivée, tout avait moisi car on est à 50 mètres de la mer. Mais là tout est propre, on a l'eau et l'éléctricité, le luxe. Le ciel est couvert, il fait frais, donc le bain de mer ça sera pour plus tard.
4 août
Plus de gaz donc on fini notre repas au feu de bois et la commence la quête pour le gaz. Plus de gaz à Kokrobite, le village suivant ni le long de la grande route. Quand on arrive au STC, la queue nous dissuade et on fait demi tour.
5 août
Après-midi très agréable avec Patrick et sa famille qui habitent pas loin de chez nous, aussi à Langma. Patrick est ghanéen, sa femme Christiane suisse, et ils ont monté une entreprise qui exporte vers l'Europe des fruits sechés bio. Beaucoup de rires avec les convives à partager nos expériences avec la police corrompue, ça fait du bien de voir qu'on vit tous la même chose et qu'on peux en rire après coup. Et oui, la corruption fait partie du quotidien et chacun essaie d'avoir une petite monnaie. Du coup la police va essayer de chercher une faute, genre " l'extincteur de la voiture est périmée", "vous rouliez à 80 (alors que c'était 50). Bref surtout ne pas s'énerver et être patient, nous à trois reprises on s'en est sorti sans backchiche ni amende, mais il faut passer du temps à discuter, ça c'est sûr et garder son calme.
6 août
Petit tour à Shoprite qu'on adore ; ) C'est une chaîne de supermarché sud africain qui propose de nombreux produits importés et locaux, des prix fixes et même un service traiteur avec des plats locaux préparés dans la plus grande asepsie, on les voit cuisiner, la charlotte sur la tête et du coup ça fait plaisir de se restaurer avec de la cuisine locale sans craindre une digestion difficile.
On se résout à acheter un grand sac de sachets d'eau. Ici on peux acheter partout des sachets d'eau potable, 500ml, qui sont nettement moins cher que l'eau en bouteille et de bonne qualité si on évite les contre façons faites dans les maisons de personnes peu scrupuleuses. Le problème c'est que ça fait beaucoup de plastic au final car même les locaux en achètent et c'est ce qui nous a dissuadé jusqu'à maintenant. Mais, vu l'horrible goût de l'eau qu'on a à la maison, on s'est résolu à se mettre à l'eau en sachet.
Ici habituellement les gens qui le peuvent possèdent un gros polytank et se font livrer de l'eau en camion. Nous on traite une partie de l'eau avec du micropure qu'on boit et le reste c'est pour se laver. Mais vu les mauvais goût même après traitement, je préfère l'eau minérale, une catastrophe écologique de plus après celle des sacs plastiques.
Pour ce qui est des déchets, pas d'infrastructures à ma connaissance, tout le monde brûle ses déchets dans le jardin. Le problème c'est quoi faire des boîtes de conserves et du verre? On trouvera surement une solution à la longue.
Après quelques jours de pénurie de gaz, on arrive enfin à remplir notre bouteille et c'est la fête, on peux à nouveau se faire plusieurs plats et du thé (le matin, vu le temps que ça met à faire partir un feu avec le bois humide, on se passait de thé). Et oui on apprécie des choses qui peuvent sembler banale en Europe, l'éléctricité, l'eau, le gaz...
Moi qui ne repasse jamais rien en Europe, je me retrouve à tout repasser, même les chaussettes, vu l'humidité ambiante et le lavage à la main, le repassage sèche les habits et les rend plus propre.
7 août
Ah la patience et la perséverance, qualités indispensables ici...Bon pour ceux qui n'auraient pas suivi la saga de notre entrée au Ghana: n'ayant pas de carnet de passage en douane pour le véhicule, il nous a fallut faire un papier d'importation temporaire valable trois mois, ces démarches nous ont pris deux jours et coûté moralement et financièrement. Nous voici au mois d'août avec l'importation temporaire et l'assurance périmées, il est donc hasardeux de prendre la voiture car au moindre contrôle: problème. Aurélien a passé quasiment une semaine à essayer de renouveler le précieux sésame, on l'envoie là, là on lui dit que c'est de là où il vient qu'il faut aller....je résume.
Alors aujourd'hui, avec un précieux contact en poche, celui d'un des directeurs du SIC (state insurance) on se dirige vers Accra. Prudent on laisse le véhicule en chemin pour continuer en.....transports publics. Alors pour ceux qui ne connaissent pas les Trotros, je vais vous les décrire. Il s'agit de minibus que l'on attrape au bord de route en fonction de notre destination. Aujourd'hui il nous a fallut une bonne demi heure pour trouver une place, car ceux qui s'arrêtent sont souvent quasiment pleins alors il faut être rapide, savoir le quel prendre et se jeter dedans pour avoir une place. Ensuite une bonne heure de route car le trafic est très très dense. L'avantage c'est qu'on peux s'arrêter où on veux sur la route, du moment que c'est pas aux feux. Par contre quand on est le dernier assis, on se lève à chaque fois qu'une personne de la rangée doit descendre et pour les gens qui ont de longue jambe, s'asseoir à l'avant est préférable.
Arrivé au SIC on est ravi de voir que notre contact est présent, il nous rassure, il peux faire le papier d'importation temporaire, qu'il délègue à une de ses employées qui mettra très longtemps à le taper. Je demande à l'employée en question si on peux aussi assurer la voiture chez eux, "ah non on peux assurer seulement les voitures ghanéennes, pour ça il faut aller au National Insurance". Mmm vu que c'est pas à côté et que les mouvements sont difficiles ici je retourne vers le directeur et pose la même question "oui pas de problème, je vous assure une fois tout les documents finis". Celà résume parfaitement comment se passe les choses ici, en fonction de la personne à qui on s'adresse, la réponse peux être très différente. Bon on ressort du SIC tout content, en plus le directeur nous fait conduire par son chauffeur à l'aéroport où on doit faire les papiers de douane. Mmm, à l'aéroport "non c'est pas ici, il faut aller au buro principal" qui se trouve évidemment assez loin. Aurélien y était déjà une semaine avant et on lui avait dit qu'ils ne pouvaient rien faire donc on espère qu'on aura à faire à quelqu'un qui nous donnera une autre réponse.
8 août
Aller courage, il faut régulariser les papiers de la voiture donc on se motive à retourner sur Accra. On part de la maison vers 10h30 et on arrive aux Customs main office (douane) vers 12h30 car entre temps, le centre d'Accra est toujours aussi congestionné.
Le président est décédé il y'a peu de temps, la tradition veux qu'on s'habille en rouge et noir pour les enterrements donc les vendeurs de rue vendent des foulards rouges que les gens portent ou accrochent aux rétroviseurs, des photos du président...toutes les occasions sont bonnes pour faire un peu de sous...ces mêmes personnes critiques violemment le président mais le jour J vont le pleurer. Bref on arrive au buro de douane, je me dirige de suite vers le buro qu'on nous a indiqué la veille, et la, surprise, la dame qui me reçoit appelle la personne responsable qui lui dit que le papier doit être signé à l'agence de l'aéroport (c'est là qu'on était hier !!!!!), soit disant la dame de hier a mal regardé le papier. Etonnament je m'énerve à peine, je crois que je commence à m'adapter ; ). Bon c'est reparti pour l'aéroport, évidemment pas le temps de manger car le temps est précieux mais en Afrique, la nourriture est partout donc au passage un épis de maïs grillé pour 25 centimes d'euros, 1 bananes plantain rôtie pour le même prix, ça cale un peu.
Arrivé à l'aéroport, on retourne voir la dame qu'on a vu hier, elle peux nous faire le papier mais avant celà il faut faire une demande écrite donc Aurélien part dans un autre buro et attend une demi heure pour que l'officier tape quelques lignes. Il faut présenter les documents signés dans un autre bâtiment pour le tampon final. Bien sûr on attend un moment avant que l'officier aie GENTIMENT terminé les autres tâches, entre quelques coups de téléphones privés. Et là.....qu'est ce qu'il me dit, "ah non je ne peux pas signer, à la frontière ils n'ont pas signé et il ne vous ont pas fait de déclaration d'importation, il faut retourner au buro principal (où on était ce matin)". La c'est trop, où je m'énerve ou je pleure, bon avant de retourner en ville, je retourne voir la dame dans le bâtiment voisin et je lui dit ce qu'il vient de dire. Encore une fois de plus l'impossible est possible. Elle lance un coup de téléphone à l'officier et le somme de nous faire le papier (je crois que le côté famille avec deux enfants à aidé). Cette fois Le Mr. tout sourire me fait le papier et nous voilà enfin en règle, pour trois mois.
C'est pas fini, quand même ça serait trop facile. Il faut vite retourner l'assurance pour qu'il nous assure le véhicule. Le temps d'y arriver, il est 17h40, 20 minutes avant la fermeture. Le directeur n'y est plus, évidemment une fois de plus la dame qui nous reçoit " ah non pour une voiture française pas possible, et de toute façon là c'est trop tard". Je lui demande d'appeler le directeur qui m'a comfirmé auparavant qu'il me ferait les papiers, et hop, la dame reçoit les consignes de nous faire une assurance....30 euros pour un mois seulement mais nous voilà ENFIN en règle.
Il nous faut maintenant réfléchir à la suite, importer le véhicule et payer des frais de douanes dont de lourdes taxes pour les véhicules vieux de plus de 10 ans ou alors aller au Togo voisin et revendre la voiture au port franc de Lomé, affaire à suivre...
12 août
On loue une petite maison ronde qui est louée partiellement meublée. On a de la chance de payer un loyer mensuel car au Ghana, il est fréquent de devoir payer deux ans de loyer avant de pouvoir emménager, surement la seule garantie pour les bailleurs de ne pas courir après le loyer. Nos voisins du dessus sont charmants, un couple Slovène/Ghanéen. Nos voisins d'à côté sont aussi très gentils, lui est ghanéen, elle allemande et sont de très bon conseils vu que ça fait des années qu'ils habitent ici.
Dans notre unique pièce à vivre, les choses s'organisent petit à petit. Aurélien a fait des étagères qui, une fois vernies, semblent resister aux termites. Il est encore prévu de faire deux lits superposés, car comme vous pouvez le constater sur les photos, il y a deux lits pour quatre. Vu l'humidité ambiante et les risques de moisissures, ont laisse nos habits dans des sacs fermés mais il faut veiller. Pour l'instant pas de moustiques à l'intérieur mais des petits lézards.
On s'organise aussi avec l'eau, nous et les voisins du dessus partageons un gros polytank d'eau, l'eau est précieuse donc on ne la gaspille pas. L'eau de la lessive, du lavage des mains, de la vaisselle...sert de chasse d'eau. Au niveau des coupures d'éléctricité, on est pas trop à plaindre ces jours, uniquement des petites coupures et maintenant qu'on est équipé avec des petites lampes à led qui se rechargent sur une batterie solaire, pas besoin de lampes de poches quand c'est "lights off".
Avec deux églises à côté, rare sont les soirs ou le silence règne. On a l'avantage de profiter de l'ambiance festive sans l'inconvénient des sermons.
Il y a des épiceries à 100m de la maison avec les produits de premières nécessité.
La mer est de l'autre côté, on la voit depuis le jardin et on accède à la plage en quelques mètres. On s'endort avec le bruit des vagues, quand il n'y a pas de messes comme ce soir.
Dans le jardin, des cocotiers, des bananiers et bientôt j'espère, du basilic et autres herbes aromatiques qu'on va tenter de faire pousser
31 juillet
Nous voici repartis en Afrique, cette fois ci en avion, avec un bébé en plus, Isaiah né en avril. J'appréhendais le voyage en avion avec mes deux garçons et nos 5 bagages à mains dont un siège auto mais finalement tout c'est bien passé. Bon truc à savoir, si on fait le check-in la veille, c'est seulement à la porte d'embarquement qu'ils se rendent compte qu'on est chargé et ils peuvent à ce moment proposer de mettre un des bagage en soute, ce qui dans mon cas, m'a allegé de 12 kg.
On arrive à Accra à 20h, malheureusement en même temps qu'un gros avion Delta donc il faut arriver le plus rapidement possible à l'immigration car la queue est déjà longue. Une ghanéenne travaillant à l'aéroport me demande si je suis seule et me dis de la suivre, soit disant la femme d'un ami doit arriver ce soir et elle n'est pas sure de qui il s'agit. Moi ça m'arrange bien, du coup on prend la file des diplomates, qu'on dépasse par la même occasion. Bon avec un bébé dans le dos, Malachi et tout les sacs, ça ne semble dérranger personne.
Arrivés au bagagges, encore mieux, elle me dit de lui montrer mes sacs et elle se charge de les mettre sur un caddy. Là aussi ça m'arrange vu que j'ai cinq valises. Bien entendu elle connaît tout le monde donc on passe tout droit à la douane et on évite ainsi de devoir ouvrir les valises et expliquer pourquoi on amène un étendage à linge alors qu'on est en "vacances"... On a fait tellement vite qu'Aurélien n'a même pas eu le temps d'arriver jusqu'à l'arrivée. Il s'avère que la dame attend un petit billet (je pense qu'elle fait ça tout les jours pour arrondir ses fins de mois) que je lui glisse avec plaisir vu le temps gagné.
C'est après que ça se gâte... Vu la taille de notre chariot (5 gros sacs, 2 petites valises, siège auto...)un jeune nous offre ses conseils quand au chemin à suivre alors qu'on est tout à fait apte à trouver notre route jusqu'à la voiture. Il nous montre un endroit où les taxis se garent en nous disant que je peux attendre là avec les sacs pendant qu'Aurélien va chercher la voiture, moi "mais il y a un panneau interdit de se garer et la police plus loin", lui " pas de problème, la police ne vous embêtera pas, je les connais". Et bien ça n'a pas loupé, après lui avoir glissé un petit billet et prêt à partir, on nous arrête "c'est une offence de se garer là , c'est interdit, il faut payer une amende de 25 euros" Et nous voilà partis dans des explications qui vont durer une bonne demi heure, finalement on peux partir sans payer.
1 août
Je retrouve notre petite maison à Langma qu'on a quitté en mars, Aurélien a eu beaucoup de travail à son arrivée, tout avait moisi car on est à 50 mètres de la mer. Mais là tout est propre, on a l'eau et l'éléctricité, le luxe. Le ciel est couvert, il fait frais, donc le bain de mer ça sera pour plus tard.
4 août
Plus de gaz donc on fini notre repas au feu de bois et la commence la quête pour le gaz. Plus de gaz à Kokrobite, le village suivant ni le long de la grande route. Quand on arrive au STC, la queue nous dissuade et on fait demi tour.
5 août
Après-midi très agréable avec Patrick et sa famille qui habitent pas loin de chez nous, aussi à Langma. Patrick est ghanéen, sa femme Christiane suisse, et ils ont monté une entreprise qui exporte vers l'Europe des fruits sechés bio. Beaucoup de rires avec les convives à partager nos expériences avec la police corrompue, ça fait du bien de voir qu'on vit tous la même chose et qu'on peux en rire après coup. Et oui, la corruption fait partie du quotidien et chacun essaie d'avoir une petite monnaie. Du coup la police va essayer de chercher une faute, genre " l'extincteur de la voiture est périmée", "vous rouliez à 80 (alors que c'était 50). Bref surtout ne pas s'énerver et être patient, nous à trois reprises on s'en est sorti sans backchiche ni amende, mais il faut passer du temps à discuter, ça c'est sûr et garder son calme.
6 août
Petit tour à Shoprite qu'on adore ; ) C'est une chaîne de supermarché sud africain qui propose de nombreux produits importés et locaux, des prix fixes et même un service traiteur avec des plats locaux préparés dans la plus grande asepsie, on les voit cuisiner, la charlotte sur la tête et du coup ça fait plaisir de se restaurer avec de la cuisine locale sans craindre une digestion difficile.
On se résout à acheter un grand sac de sachets d'eau. Ici on peux acheter partout des sachets d'eau potable, 500ml, qui sont nettement moins cher que l'eau en bouteille et de bonne qualité si on évite les contre façons faites dans les maisons de personnes peu scrupuleuses. Le problème c'est que ça fait beaucoup de plastic au final car même les locaux en achètent et c'est ce qui nous a dissuadé jusqu'à maintenant. Mais, vu l'horrible goût de l'eau qu'on a à la maison, on s'est résolu à se mettre à l'eau en sachet.
Ici habituellement les gens qui le peuvent possèdent un gros polytank et se font livrer de l'eau en camion. Nous on traite une partie de l'eau avec du micropure qu'on boit et le reste c'est pour se laver. Mais vu les mauvais goût même après traitement, je préfère l'eau minérale, une catastrophe écologique de plus après celle des sacs plastiques.
Pour ce qui est des déchets, pas d'infrastructures à ma connaissance, tout le monde brûle ses déchets dans le jardin. Le problème c'est quoi faire des boîtes de conserves et du verre? On trouvera surement une solution à la longue.
Après quelques jours de pénurie de gaz, on arrive enfin à remplir notre bouteille et c'est la fête, on peux à nouveau se faire plusieurs plats et du thé (le matin, vu le temps que ça met à faire partir un feu avec le bois humide, on se passait de thé). Et oui on apprécie des choses qui peuvent sembler banale en Europe, l'éléctricité, l'eau, le gaz...
Moi qui ne repasse jamais rien en Europe, je me retrouve à tout repasser, même les chaussettes, vu l'humidité ambiante et le lavage à la main, le repassage sèche les habits et les rend plus propre.
7 août
Ah la patience et la perséverance, qualités indispensables ici...Bon pour ceux qui n'auraient pas suivi la saga de notre entrée au Ghana: n'ayant pas de carnet de passage en douane pour le véhicule, il nous a fallut faire un papier d'importation temporaire valable trois mois, ces démarches nous ont pris deux jours et coûté moralement et financièrement. Nous voici au mois d'août avec l'importation temporaire et l'assurance périmées, il est donc hasardeux de prendre la voiture car au moindre contrôle: problème. Aurélien a passé quasiment une semaine à essayer de renouveler le précieux sésame, on l'envoie là, là on lui dit que c'est de là où il vient qu'il faut aller....je résume.
Alors aujourd'hui, avec un précieux contact en poche, celui d'un des directeurs du SIC (state insurance) on se dirige vers Accra. Prudent on laisse le véhicule en chemin pour continuer en.....transports publics. Alors pour ceux qui ne connaissent pas les Trotros, je vais vous les décrire. Il s'agit de minibus que l'on attrape au bord de route en fonction de notre destination. Aujourd'hui il nous a fallut une bonne demi heure pour trouver une place, car ceux qui s'arrêtent sont souvent quasiment pleins alors il faut être rapide, savoir le quel prendre et se jeter dedans pour avoir une place. Ensuite une bonne heure de route car le trafic est très très dense. L'avantage c'est qu'on peux s'arrêter où on veux sur la route, du moment que c'est pas aux feux. Par contre quand on est le dernier assis, on se lève à chaque fois qu'une personne de la rangée doit descendre et pour les gens qui ont de longue jambe, s'asseoir à l'avant est préférable.
Arrivé au SIC on est ravi de voir que notre contact est présent, il nous rassure, il peux faire le papier d'importation temporaire, qu'il délègue à une de ses employées qui mettra très longtemps à le taper. Je demande à l'employée en question si on peux aussi assurer la voiture chez eux, "ah non on peux assurer seulement les voitures ghanéennes, pour ça il faut aller au National Insurance". Mmm vu que c'est pas à côté et que les mouvements sont difficiles ici je retourne vers le directeur et pose la même question "oui pas de problème, je vous assure une fois tout les documents finis". Celà résume parfaitement comment se passe les choses ici, en fonction de la personne à qui on s'adresse, la réponse peux être très différente. Bon on ressort du SIC tout content, en plus le directeur nous fait conduire par son chauffeur à l'aéroport où on doit faire les papiers de douane. Mmm, à l'aéroport "non c'est pas ici, il faut aller au buro principal" qui se trouve évidemment assez loin. Aurélien y était déjà une semaine avant et on lui avait dit qu'ils ne pouvaient rien faire donc on espère qu'on aura à faire à quelqu'un qui nous donnera une autre réponse.
8 août
Aller courage, il faut régulariser les papiers de la voiture donc on se motive à retourner sur Accra. On part de la maison vers 10h30 et on arrive aux Customs main office (douane) vers 12h30 car entre temps, le centre d'Accra est toujours aussi congestionné.
Le président est décédé il y'a peu de temps, la tradition veux qu'on s'habille en rouge et noir pour les enterrements donc les vendeurs de rue vendent des foulards rouges que les gens portent ou accrochent aux rétroviseurs, des photos du président...toutes les occasions sont bonnes pour faire un peu de sous...ces mêmes personnes critiques violemment le président mais le jour J vont le pleurer. Bref on arrive au buro de douane, je me dirige de suite vers le buro qu'on nous a indiqué la veille, et la, surprise, la dame qui me reçoit appelle la personne responsable qui lui dit que le papier doit être signé à l'agence de l'aéroport (c'est là qu'on était hier !!!!!), soit disant la dame de hier a mal regardé le papier. Etonnament je m'énerve à peine, je crois que je commence à m'adapter ; ). Bon c'est reparti pour l'aéroport, évidemment pas le temps de manger car le temps est précieux mais en Afrique, la nourriture est partout donc au passage un épis de maïs grillé pour 25 centimes d'euros, 1 bananes plantain rôtie pour le même prix, ça cale un peu.
Arrivé à l'aéroport, on retourne voir la dame qu'on a vu hier, elle peux nous faire le papier mais avant celà il faut faire une demande écrite donc Aurélien part dans un autre buro et attend une demi heure pour que l'officier tape quelques lignes. Il faut présenter les documents signés dans un autre bâtiment pour le tampon final. Bien sûr on attend un moment avant que l'officier aie GENTIMENT terminé les autres tâches, entre quelques coups de téléphones privés. Et là.....qu'est ce qu'il me dit, "ah non je ne peux pas signer, à la frontière ils n'ont pas signé et il ne vous ont pas fait de déclaration d'importation, il faut retourner au buro principal (où on était ce matin)". La c'est trop, où je m'énerve ou je pleure, bon avant de retourner en ville, je retourne voir la dame dans le bâtiment voisin et je lui dit ce qu'il vient de dire. Encore une fois de plus l'impossible est possible. Elle lance un coup de téléphone à l'officier et le somme de nous faire le papier (je crois que le côté famille avec deux enfants à aidé). Cette fois Le Mr. tout sourire me fait le papier et nous voilà enfin en règle, pour trois mois.
C'est pas fini, quand même ça serait trop facile. Il faut vite retourner l'assurance pour qu'il nous assure le véhicule. Le temps d'y arriver, il est 17h40, 20 minutes avant la fermeture. Le directeur n'y est plus, évidemment une fois de plus la dame qui nous reçoit " ah non pour une voiture française pas possible, et de toute façon là c'est trop tard". Je lui demande d'appeler le directeur qui m'a comfirmé auparavant qu'il me ferait les papiers, et hop, la dame reçoit les consignes de nous faire une assurance....30 euros pour un mois seulement mais nous voilà ENFIN en règle.
Il nous faut maintenant réfléchir à la suite, importer le véhicule et payer des frais de douanes dont de lourdes taxes pour les véhicules vieux de plus de 10 ans ou alors aller au Togo voisin et revendre la voiture au port franc de Lomé, affaire à suivre...
12 août
On loue une petite maison ronde qui est louée partiellement meublée. On a de la chance de payer un loyer mensuel car au Ghana, il est fréquent de devoir payer deux ans de loyer avant de pouvoir emménager, surement la seule garantie pour les bailleurs de ne pas courir après le loyer. Nos voisins du dessus sont charmants, un couple Slovène/Ghanéen. Nos voisins d'à côté sont aussi très gentils, lui est ghanéen, elle allemande et sont de très bon conseils vu que ça fait des années qu'ils habitent ici.
Dans notre unique pièce à vivre, les choses s'organisent petit à petit. Aurélien a fait des étagères qui, une fois vernies, semblent resister aux termites. Il est encore prévu de faire deux lits superposés, car comme vous pouvez le constater sur les photos, il y a deux lits pour quatre. Vu l'humidité ambiante et les risques de moisissures, ont laisse nos habits dans des sacs fermés mais il faut veiller. Pour l'instant pas de moustiques à l'intérieur mais des petits lézards.
On s'organise aussi avec l'eau, nous et les voisins du dessus partageons un gros polytank d'eau, l'eau est précieuse donc on ne la gaspille pas. L'eau de la lessive, du lavage des mains, de la vaisselle...sert de chasse d'eau. Au niveau des coupures d'éléctricité, on est pas trop à plaindre ces jours, uniquement des petites coupures et maintenant qu'on est équipé avec des petites lampes à led qui se rechargent sur une batterie solaire, pas besoin de lampes de poches quand c'est "lights off".
Avec deux églises à côté, rare sont les soirs ou le silence règne. On a l'avantage de profiter de l'ambiance festive sans l'inconvénient des sermons.
Il y a des épiceries à 100m de la maison avec les produits de premières nécessité.
La mer est de l'autre côté, on la voit depuis le jardin et on accède à la plage en quelques mètres. On s'endort avec le bruit des vagues, quand il n'y a pas de messes comme ce soir.
Dans le jardin, des cocotiers, des bananiers et bientôt j'espère, du basilic et autres herbes aromatiques qu'on va tenter de faire pousser
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