lundi 6 février 2012

Ghana, enfin nous voila

Dimanche 22 janvier
Cette fois ça y est, dernier passage de frontière mais pas des moindre. Quitter le Burkina faso se fait facilement sauf que l'agent est nouvellement équipé d'ordinateur et qu'il tape très lentement alors saisir toutes les infos du passeport, ça prend beaucoup de temps.
Autour du Ghana....et là c'est plus compliqué. Je montre le carnet ATA de la voiture à l'officier qui le lit, le relit, le retourne, après 15 minutes il me dit que le Ghana n'est pas signataire (je le savais déjà). Il m'amène voir son supérieur qui m'explique qu'il faut un carnet de passage en douane; ça je savais aussi mais pour ce carnet il faut poser une caution de la valeur du véhicule que l'on récupère quand on le ramène en France sauf que nous ne sommes pas surs de le ramener en France. J'essaie d'expliquer notre situation et nos éventuels projets; ok il faudra demain se rendre à Bolgatanga, à 60 km de la frontière pour faire un document d'importation temporaire et ramener ce document à la frontière : (((( ça fait plusieurs heures déjà qu'on est à la frontière alors c'est plutôt une nouvelle décourageante.
Courage, on part pour Bolgatanga et on passe la nuit à Sick's guesthouse, très propre et comfortable, avec un lit king size. On sent qu'on a quitté l'Afrique francophone, fini le pain en baguette, c'est le tea/sugar ou butter bread (pain de mie), c'est plus "bonne arrivée" mais " you are welcome", les gens parlent évidemment en anglais, on voit très peu de femmes en habits traditionnels et bien sûr fini le franc CFA place au Ghana Cedi (0,44 euros pour 1 cedi).

Lundi 23 janvier
On va au SIC pour faire le fameux sésame, il nous faut laisser la carte grise du véhicule qu'on pourra seulement récupérer à nôtre départ et payer la modique somme de....140 cedi!!!!!soit 70 euros (on s'attendait pas à autant) qu'il faudra renouveler tout les trois mois : ( Evidemment je résume sur le blog mais on passera au moins une heure dans le bureau malgré que nous sommes seuls, les fonctionnaire et d'ailleurs tout le monde en général travaille très lentement. Après il nous faut retourner à la frontière et ce que je pensais être une petite formalité va nous faire encore patienter encore 4 heures. On me conduit dans le bureau d'un agent qui doit effectuer les documents d'importation, une fois fini il attend un billet pour le service rendu et les documents sont à faire signer par le chef qui est malheureusement parti manger et qui viendra bien plus tard. Au bord des larmes, je négotie le backchiche et enfin on peux partir. 
UNE IDEE DE L'ETAT DE LA ROUTE PARFOIS

CAMIONS TOUJOURS BIEN CHARGES
On passe la nuit à la sortie d'un village sur la route pour Tamale, en camping pas tout à fait sauvage car étant à côté du puit, on a le droit à la visite de toutes les personnes qui viennent chercher de l'eau.

Mardi 24 janvier
On roule jusqu'à Tamale et on fait plusieurs aller retour pour trouver un hôtel qui nous plaise. Un policier nous arrête car on a soi disant brûlé le feu, nous on pense être passé au orange. Il nous dit que normalement il doit nous conduire au poste pour payer une amende mais qu'il va laisser tomber et se propose de monter à bord pour nous conduire à l'hôtel que l'on cherchait. On n'ose pas refuser sauf qu'il n'est pas si aidant que ça et on perd beaucoup de temps. Quand on arrive à lui dire diplomatiquement qu'on va ser débrouiller seul, il nous dit, bon on va discuter de l'amende. Rrrrr pas d'amende mais il attend un backchiche et pas des moindres, ah j'en ai marre, avec la fatigue est les hormones de grossesse je me met à pleurer et je n'arrive plus à m'arrêter. On lui laisse bcp moins qu'il ne demandait et on le quitte très fâché. On apprendra qu'au Ghana, il y a bcp de corruption et que tout service à un prix.
On finit enfin par trouver un hôtel pour la nuit, Ticc's guesthouse, un hôtel catholique propre, avec un joli jardin.
TICC'S GUESTHOUSE

Mercredi 25 janvier
On quitte Tamale pour aller dans la direction de Kumasi, sauf que quand on quitte le goudron et qu'on roule sur de la piste, je me dis "bizarre", on est censé avoir du goudron tout le long, on demande à plusieurs personne "kumasi?", oui oui. Tout d'un coup on réalise qu'on est sur la mauvaise route qu'on avait d'ailleurs pris il y a 6 ans. Cette route pourrait aussi nous mener à Kumasi mais via Yéji, avec à la clé de la piste et un lac à traverser. C'est démoralisant de se dire qu'il faut faire demi tour car par le choix, il faut retourner sur Tamale, c'est là qu'on a pris la mauvaise route. Décidemment depuis qu'on est au Ghana c'est un problème après l'autre.
Du coup on arrive à Kintampo seulement vers 17h. On se rend au Kintampo waterfalls, des cascades à qqes km de la ville. On se renseigne auprès du gardein concernant les tarifs, vu l'heure on se demande si celà vaut la peine d'aller aux cascades vu l'heure. Il nous propose de payer 40 cedi pour pouvoir rentrer ce soir, laisser la voiture pour la nuit et retourner ce baigner la nuit. je lui explique que vu que c'est 5 cedi par personne, c'est plus intéressant pour nous de revenir demain. On négotie un bon moment et on se met enfin d'accord pour 20 cedi sauf qu'il tarde à ouvrir le portail et finalement revient vers moi me disant que l'argent ne lui suffit pas. Je me fâche, quel manque de respect de revenir sur un marchandage et d'exiger autant. Son attitude nous dégoute tellement qu'on lui dit qu'on a même pas envie de revenir demain. Pire il ne nous autorise pas à camper à l'extérieur du portail pour des raisons de "sécurité".
Il est tard et on est épuisé par la route, heureusement j'ai le contact d'une amie d'une amie sur Kintampo qui se propose de nous acceuillir chez elle et nous met à disposition sa cuisine et sa douche : )
Jeudi 26 janvier
On approche finalement de notre destination finale, soit le ranch de notre amie Elodie, au bord du lac Bosumtwi. Il nous faut traverser Kumasi, heureusement que nous avons les indications pour contourner la ville mais même ça prend une heure à cause du traffic. On est ravi d'arriver enfin, après 8000 km. La vue depuis le ranch est magnifique et....il n'y a pas de moustiques. On se sent enfin comme à la maison et ça fait du bien, on se donne une semaine de repos et après on verra.

LA VUE DEPUIS LE RANCH D'ELODIE

MALACHI PARE POUR UNE BALADE A CHEVAL

AU BORD DU LAC

LA VUE DEPUIS LE RANCH

Burkina Faso, encore la suite

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Samedi 31 décembre

On passe la nuit au campement Farafina, proche du lac Tengréla, où s'est tenu un festival de musique sont qu'il s'est terminé hier: ( Petite fête musicale au  village, même des tout petits enfants dansent en rythme, super spectacle. Comme d'habitude on se couche tôt, pas le courage d'attendre minuit.

Campement de Farafina
Lundi 2 janvier
Retour sur Bobo Dioulasso

Mercredi 4 janvier
Journée tranquille chez nos amis Malvina et Bra, ça fait du bien de se reposer devant la télévision avec plein de chaînes.
le stand de nos amis au marche de Bobo

Mardi 9 janvier
On a bien "duré" = passer du temps à Bobo donc départ pour Boromo, à mi chemin entre Bobo et la capitale. On passe la nuit à l'hôtel des voûtes nubiennes, voisin avec l'association qui porte le même nom. Il s'agit d'une association qui sensibilise les villages à construire selon une technique ancienne, déjà utilisée au temps des pharaons. Une construction uniquement avec des briques de terres, pas de ciment, pas de bois. Le toit est voûté et les murs recouvert d'une peinture à la chaux. L'avantage est l'utilisation de matériaux largement disponibles et peu coûteux ainsi que la fraîcheur à l'intérieur des maison.
PAUSE A L'HOTEL, VIVE LA FRAICHEUR DES VOUTES
HOTEL DES VOUTES, TOUT CONSTRUIT EN TERRE

mercredi 10 janvier
On quitte Boromo, pour la capitale Ouagadougou. La route est bonne sauf deux déviations mais par rapport à ce qu'on a connu, c'est rien ; )
CA SE VOIT PAS BIEN MAIS C'EST PLEINS D'OEUFS SUR
SON VELO

SACRE CHARGEMENT NON?

Arrivée à Ouaga, la mission est de trouver l'ambassade du Ghana pour faire les visas, mission car nous avons un guide qui date de 2000 mais depuis les noms des rues ont changé. On trouve enfin , il est 13h45, ils ferment dans 15 minutes et ils demandent 4 photos passeport (que font-ils avec 4 photos alors que les autres payes en demandent que 2?). Ca faisait longtemps que je n'avais pas stressé, Malachi et moi montons dans un taxi, vite vite direction centre ville pour photo deluxe qui délivre 4 photos passeport instantanée pour 2500 CFA ! Et hop le taxi nous attend et on est reparti pour l'ambassade qui se montre particulièrement clémente car elle nous attend. Les visas c'est une grosse dépense ici, visa simple entrée pour 2 mois: 17700 CFA, entrée multiple pour 3 mois: 30000 CFA. Sur le formulaire il est demandé deux adresses de contact au Ghana, on en a une seule et ça semble passer (accompagné d'une lettre d'invitation) et  ils ne nous demandent heureusement pas le carnet de vaccination (le vaccin de la fièvre jaune est obligatoire et on ne l'a pas fait).
L'après-midi, on la passe à attendre Jean, un ami aux jardins de Ouaga, joli jardin fleuri au centre ville. Puis, petite virée nocturne avec Jean et ses amis rassemblés au maquis (bar) pour boir des bières. Ici les hommes sortent généralement sans leur femmes sinon ils se font moquer par leurs amis et traiter de "mari rose". Apparemment les business qui marchent ici sont les boulangeries, les pharmacies et les maisons closes.
DES PATATES SAUTEES, QUEL BONHEUR

Jeudi 11 janvier
Petit tour d'un des supermarchés les mieux fourni de Ouaga, on y trouve de tout même du caviar mais à des prix français voir plus cher et la plus part des produits sont de la marque leader price  donc on se limite aux essentiels: un peu de chocolat noir : ) entre autre.
La circulation en ville est particulièrement éprouvante et difficile à décrire. Les feux et les priorités ne sont pas forcément respectées, on se trouve souvent entourée de mobylettes qui dépassent sur la gauche et la droite, de nuit des voitures en panne sont arrêtées sur la voie, sans feux...bon grâce à la maîtrise de notre pilote Chuck qui a déjà parcouru 7000km, nous n'avons pas eu d'accrochage mais c'est CHAUD.
Mercredi 18 janvier
Enfin ça va mieux après plusieurs jours de troubles gastro-intestinaux et de grosse fatigue. Nôtre hôte habite à 100m d'une clinique et nous a fait venir à domicile un ami médecin donc, famille: pas de panique, nous ne sommes certes pas habitué aux germes mais le pays ne manque pas de pharmacie et de cliniques, il faut juste de l'argent et de la patience pour se faire soigner.
DANS LA COUR DE NOTRE AMI JEAN

ET OUI C'EST MODERNE, MEME LA TELE DANS UN CARREFOUR
DE OUAGGA
L'énergie étant revenue on en a profité pour sortir faire quelques courses et se rendre à Phytosalus, quartier Dapoya. Il s'agit d'une herboristerie très connue où, après une consultation avec un médecin radiesthésite/naturopathe, on ressort avec différentes plantes adaptées aux troubles. Je suis soulagée car le traitement chimique prescrit par le médecin pour les amibes ne m'inspire pas du tout.
PETITE PHOTO DE FAMILLE CHEZ JEAN

vendredi 20 janvier
A L'HOTEL TAMANA
Enfin on a suffisamment de force pour se remettre en route, on se dirige vers le sud et on passe la nuit dans un des deux hôtels de Pô (hôtel "Tamana" ou qqchose dans le style), la dernière ville avant la frontière.





Samedi 21 janvier
Il nous faut faire environ 45 km de piste pour se rendre à l'entrée du rance de Nazinga oû on espère pouvoir passer la nuit sauf que l'hôtel est complet (il faut réserver à l'avance) et que pour des raisons de sécurité (éléphants) ils ne laissent plus camper les gens. Heureusement on nous autorise à camper juste devant l'entrée pour nous éviter de refaire la piste pour Pô. L'entrée pour le parc est assez coûteuse, 8500 CFA par personne, 1000 pour le véhicule, 2000 pour une caméra et 5000 pour un guide.
Etant donné qu'on est pas prêt de si bonne heure, on nous conseille de prendre le guide à l'entre plutôt que depuis l'hôtel du ranch ( qui est à 1h30 de piste de l'entrée) pour qu'on puisse prendre des raccourcise. Le guide s'avèrera très utile car après 10 ans, il a des yeux de lynx et nous montre des animaux à distance qu'on aurait pas vu. On passera plusieurs troupeaux d'éléphants de très près, si près que les éléphants se montre un peu menaçant et dès que le chef du troupeau se dirige vers nous, on préfère filer avant qu'il ne charge. La piste est adaptée pour un véhicule tout terrain mais on arrive tout de même à circuler. Au final on aura vu des babouins, des antilopes, des fachochères et des crocodiles.
On est entré dans le ranch avec une voiture qui à la peinture semble quasi neuve et on en sort avec les côtés tout rayés : (
LA CONDUITE DANS LE PARC PAS TOUJOURS
FACILE

ON EST TOUT PRET ET ILS COMMENCENT A
S'ENERVER