Dimanche 22 janvier
Cette fois ça y est, dernier passage de frontière mais pas des moindre. Quitter le Burkina faso se fait facilement sauf que l'agent est nouvellement équipé d'ordinateur et qu'il tape très lentement alors saisir toutes les infos du passeport, ça prend beaucoup de temps.
Autour du Ghana....et là c'est plus compliqué. Je montre le carnet ATA de la voiture à l'officier qui le lit, le relit, le retourne, après 15 minutes il me dit que le Ghana n'est pas signataire (je le savais déjà). Il m'amène voir son supérieur qui m'explique qu'il faut un carnet de passage en douane; ça je savais aussi mais pour ce carnet il faut poser une caution de la valeur du véhicule que l'on récupère quand on le ramène en France sauf que nous ne sommes pas surs de le ramener en France. J'essaie d'expliquer notre situation et nos éventuels projets; ok il faudra demain se rendre à Bolgatanga, à 60 km de la frontière pour faire un document d'importation temporaire et ramener ce document à la frontière : (((( ça fait plusieurs heures déjà qu'on est à la frontière alors c'est plutôt une nouvelle décourageante.
Courage, on part pour Bolgatanga et on passe la nuit à Sick's guesthouse, très propre et comfortable, avec un lit king size. On sent qu'on a quitté l'Afrique francophone, fini le pain en baguette, c'est le tea/sugar ou butter bread (pain de mie), c'est plus "bonne arrivée" mais " you are welcome", les gens parlent évidemment en anglais, on voit très peu de femmes en habits traditionnels et bien sûr fini le franc CFA place au Ghana Cedi (0,44 euros pour 1 cedi).
Lundi 23 janvier
On va au SIC pour faire le fameux sésame, il nous faut laisser la carte grise du véhicule qu'on pourra seulement récupérer à nôtre départ et payer la modique somme de....140 cedi!!!!!soit 70 euros (on s'attendait pas à autant) qu'il faudra renouveler tout les trois mois : ( Evidemment je résume sur le blog mais on passera au moins une heure dans le bureau malgré que nous sommes seuls, les fonctionnaire et d'ailleurs tout le monde en général travaille très lentement. Après il nous faut retourner à la frontière et ce que je pensais être une petite formalité va nous faire encore patienter encore 4 heures. On me conduit dans le bureau d'un agent qui doit effectuer les documents d'importation, une fois fini il attend un billet pour le service rendu et les documents sont à faire signer par le chef qui est malheureusement parti manger et qui viendra bien plus tard. Au bord des larmes, je négotie le backchiche et enfin on peux partir.
UNE IDEE DE L'ETAT DE LA ROUTE PARFOIS |
CAMIONS TOUJOURS BIEN CHARGES |
Mardi 24 janvier
On roule jusqu'à Tamale et on fait plusieurs aller retour pour trouver un hôtel qui nous plaise. Un policier nous arrête car on a soi disant brûlé le feu, nous on pense être passé au orange. Il nous dit que normalement il doit nous conduire au poste pour payer une amende mais qu'il va laisser tomber et se propose de monter à bord pour nous conduire à l'hôtel que l'on cherchait. On n'ose pas refuser sauf qu'il n'est pas si aidant que ça et on perd beaucoup de temps. Quand on arrive à lui dire diplomatiquement qu'on va ser débrouiller seul, il nous dit, bon on va discuter de l'amende. Rrrrr pas d'amende mais il attend un backchiche et pas des moindres, ah j'en ai marre, avec la fatigue est les hormones de grossesse je me met à pleurer et je n'arrive plus à m'arrêter. On lui laisse bcp moins qu'il ne demandait et on le quitte très fâché. On apprendra qu'au Ghana, il y a bcp de corruption et que tout service à un prix.
On finit enfin par trouver un hôtel pour la nuit, Ticc's guesthouse, un hôtel catholique propre, avec un joli jardin.
TICC'S GUESTHOUSE |
Mercredi 25 janvier
On quitte Tamale pour aller dans la direction de Kumasi, sauf que quand on quitte le goudron et qu'on roule sur de la piste, je me dis "bizarre", on est censé avoir du goudron tout le long, on demande à plusieurs personne "kumasi?", oui oui. Tout d'un coup on réalise qu'on est sur la mauvaise route qu'on avait d'ailleurs pris il y a 6 ans. Cette route pourrait aussi nous mener à Kumasi mais via Yéji, avec à la clé de la piste et un lac à traverser. C'est démoralisant de se dire qu'il faut faire demi tour car par le choix, il faut retourner sur Tamale, c'est là qu'on a pris la mauvaise route. Décidemment depuis qu'on est au Ghana c'est un problème après l'autre.
Du coup on arrive à Kintampo seulement vers 17h. On se rend au Kintampo waterfalls, des cascades à qqes km de la ville. On se renseigne auprès du gardein concernant les tarifs, vu l'heure on se demande si celà vaut la peine d'aller aux cascades vu l'heure. Il nous propose de payer 40 cedi pour pouvoir rentrer ce soir, laisser la voiture pour la nuit et retourner ce baigner la nuit. je lui explique que vu que c'est 5 cedi par personne, c'est plus intéressant pour nous de revenir demain. On négotie un bon moment et on se met enfin d'accord pour 20 cedi sauf qu'il tarde à ouvrir le portail et finalement revient vers moi me disant que l'argent ne lui suffit pas. Je me fâche, quel manque de respect de revenir sur un marchandage et d'exiger autant. Son attitude nous dégoute tellement qu'on lui dit qu'on a même pas envie de revenir demain. Pire il ne nous autorise pas à camper à l'extérieur du portail pour des raisons de "sécurité".
Il est tard et on est épuisé par la route, heureusement j'ai le contact d'une amie d'une amie sur Kintampo qui se propose de nous acceuillir chez elle et nous met à disposition sa cuisine et sa douche : )
Jeudi 26 janvier
On approche finalement de notre destination finale, soit le ranch de notre amie Elodie, au bord du lac Bosumtwi. Il nous faut traverser Kumasi, heureusement que nous avons les indications pour contourner la ville mais même ça prend une heure à cause du traffic. On est ravi d'arriver enfin, après 8000 km. La vue depuis le ranch est magnifique et....il n'y a pas de moustiques. On se sent enfin comme à la maison et ça fait du bien, on se donne une semaine de repos et après on verra.
On approche finalement de notre destination finale, soit le ranch de notre amie Elodie, au bord du lac Bosumtwi. Il nous faut traverser Kumasi, heureusement que nous avons les indications pour contourner la ville mais même ça prend une heure à cause du traffic. On est ravi d'arriver enfin, après 8000 km. La vue depuis le ranch est magnifique et....il n'y a pas de moustiques. On se sent enfin comme à la maison et ça fait du bien, on se donne une semaine de repos et après on verra.